Le retrait des commissaires de la CENI du processus électoral en cours alimente le débat politique en Guinée. Ce mercredi, 18 décembre 2019, le président de l’organe provisoire Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), a apprécié cette démarche des membres de l’institution électorale issus de l’opposition.
Aliou Bah, estime que c’est une démarche « républicaine». Car selon lui, «tous ceux qui voudraient que la Guinée avance ne doivent pas cautionner ce qui se passe».
Pour le patron du MoDeL, nous n’assistons pas à une révision du fichier électoral tel que prévu par la loi. «Nous assistons plutôt à un recensement de l’électorat de la mouvance présidentielle, avec la complicité de la CENI».
Le fait de n’est pas dissocier ce qui appartient à la république et ce qui intéresse une mouvance ou une opposition, fait qu’on a tout mélangé dans ce pays, fustige Aliou Bah.
Si non, poursuit-il, tout le monde sait que «les mineurs ne doivent pas figurer sur une liste électorale». Mais à ce rythme là, previent l’opposant, «la Guinée risque de se plonger dans une autre crise » qui va s’ajouter à celle qui existe dans le pays.
Le souhait et le combat de la classe politique guinéenne indique M. Bah, «c’est comment faire disqualifier complètement le processus électoral en cours biaisé sur toute la ligne».
D’ailleurs, ce processus électoral fait remarquer Aliou Bah, ne nous produira jamais un fichier électoral qui correspond exactement au corps électoral qui nous permettra d’aller à des élections sérieuses.
«Nous avons toute la légitimité de faire disqualifer un processus qui n’obéit pas aux règles démocratiques, qui n’obéit pas à la loi». Rassure le Mouvement Démocratique Libéral