L’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti (UDSS) a révélé à la presse les “mauvaises” attitudes des responsables du projet et certains agents de l’État concernant le déguerpissement en cours dans les zones riveraines du barrage hydroélectrique de Souapiti.
Ce lundi 19 août, les membres de cette union ont rendu compte de leurs activités, puis dénoncé des intimidations auxquelles ces citoyens sont victimes.
Tout est parti après la première conférence de l’Union le 22 juillet dernier. Conférence au cours de laquelle, les membres ont exposé les conditions de vie des citoyens riverains du barrage hydroélectrique de Souapiti.
C’est ainsi que les négociations ont démarré entre les membres de l’UDSS et les responsables du projet. Dans cet accord, les responsables du projet ont exigé auprès des représentants de l’Union de s’abstenir de toute sortie médiatique jusqu’à la fin des négociations. Aller ensuite sur le terrain (les zones concernées) pour une sensibilisation des citoyens riverains. Cette sensibilisation avait pour but de faire croire à ces victimes de déguerpissement que les opérations allaient s’arrêter (…).
19 millions de francs guinéens pour des sensibilisations
«Nous avons appris sur le terrain à notre grande surprise que le projet veut coûte que coûte, que les populations bougent le lendemain même pendant que nous sommes sur le terrain. Sachant que l’accord a été signé entre eux et nous, on a voulu qu’ils nous donnent des explications», retrace Me Oumar Aissata Camara, huissier de Justice et porte-parole des sinistrés de Souapiti.
Il édifie que cette somme que les membres de l’association ont reçu était destinée a déployer leurs membres sur le terrain pour ces activités de sensibilisation.
Par ailleurs, une panique s’est installée au sein de la communauté qui vit dans ces zones, suite aux menaces du sous-préfet de Tondon. Il a affirmé au président de district de Konkouré de quitter les lieux au risque d’endosser l’entière responsabilité, explique le porte-parole de l’UDSS.
«A Konkouré on a vu le sous-préfet Amadou Sadjo Diallo qui a qualifié d’un jeune de chien, maudit et mal élevé, etc», a-t-il révélé.
Les riverains ne voulant pas céder face à ces intimidations, procéderont à une planification de stratégie pouvant dérouter les responsables du projet et des agents de l’Etat qui s’invitent dans dans le jeu.