A travers un communiqué publié hier sur les ondes des médias d’États, les autorités guinéennes ont annoncé la suspension la participation du pays au sein de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Au micro de nos confrères d’Espace Tv, le premier ministre Dr Bernard Goumou a tenté d’expliquer les raisons de cette décision.
Dans ses explications, le Chef de gouvernement a fait savoir qu’à l’issue de la 19 ème session ordinaire des chefs d’état ou de gouvernement de l’organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal, les plus hautes autorités guinéennes ont constatées avec «regret» que les préoccupations et les intérêts stratégiques de la Guinée n’étaient pas toujours pris en compte. Pour Bernard Goumou, les raisons sont entre autre: le retard considérable du financement du barrage hydroélectrique de Koukoutamba dans la préfecture de Tougué région de Labé et également la «sous représentativité» du pays au sein des instances de décisions de l’OMVS.
Évoquant les motivations de la décision prise par la junte guinéenne, Dr Bernard Goumou a laissé entendre ceci: «Le refus de tout accès des cadres Guinéens aux instances de prises de décisions et le retard du financement du barrage hydroélectrique de koukoutamba. Normalement nous avons un poste de haut haut-commissaire, haut commissaire adjoint et un secrétaire général, mais aujourd’hui quand vous prenez l’organisation, dans la gestion des 4 sociétés de l’OMVS, il n’y a aucun Guinéen qui gère là-bas. Dans ces sociétés, la Guinée avait demandé sa participation et depuis la requête à nos jours, notre pays n’a pas eu satisfaction. Et si sur ce fleuve Sénégal il y a 3 barrages deux au Mali, un au Sénégal mais le plus grand barrage devait être le barrage de koukoutamba et cette organisation a du mal à boucler le financement. Dans les plus hautes institutions de décision de cette organisation la Guinée n’a pas son mot à dire. Au sein de cette organisation il y a une centaine de personnes et la Guinée n’a que 6 personnes de ces employés. Nous pensons que l’organisation ne fait pas assez, nous cotisons dans cette organisation au même niveau que les autres. Donc, on ne peut pas penser que la Guinée où le fleuve prend sa source ne soit pas prise en compte.»
A la question de savoir si la Guinée a procédé à des lobbying pour accéder à des postes de responsabilité au sein de cette institution, Dr bernard Gomou repond: «Le ministre des affaires étrangères a fait le lobbying de certains de nos cadres qui devraient prendre part dans les plus hautes instances, d’ailleurs normalement le poste du haut commissaire adjoint revenait d’office à la Guinée mais malheureusement à la conférence des chefs d’États cette organisation veut supprimer ce post. Donc la candidature de la Guinée à ce poste a été reportée(…). Dans les jours avenir nous allons y voir clair pour prendre une décision afin que le projet de koukoutamba soit une réalité.»