Le contrat de gestion du PMU qui lie la société WINIYA SARL à la Loterie nationale de Guinée (LONAGUI) touche à sa fin, sinon presque, car deux semaines environs nous sépare de la fin dudit contrat.
La Lonagui, selon un décret du président Alpha Condé daté du 26 mai 2016, est autorisée à exploiter des sociétés de paris. C’est pourquoi, elle va reprendre la gestion du PMU jusque-là géré par WINIYA de Jean-Jacques Grenier dont le contrat prend fin le 4 août 2019. Elle va détenir la totalité des actions de cette société de paris. Une volonté que le nouveau Conseil d’Administration de la Lonagui a validée lors de sa première Assemblée générale.
La gestion du PMU par l’organe guinéen de régulation des jeux de hasards lui évitera de signer de concession à une société privée, mais elle devra travailler avec des partenaires. Ce partenariat sera axé sur, entre autres, des volets techniques et stratégiques, notamment des courses qui se déroulent sur des hippodromes français (Paris-Vincennes, Auteuil, Enghien, Chantilly etc.).
L’objectif de la reprise du PMU est de permettre de relever de façon substantielle les recettes publiques issues des jeux, améliorer les conditions de travail des acteurs et surtout assurer une meilleure répartition des gains aux parieurs. Une fois ce défi relevé, la Lonagui pourra faire des investissements dans la construction d’écoles, de structures sanitaires, mais aussi soutenir des équipes sportives nationales comme cela se fait dans d’autres pays.
Quel sera le sort des employés de PMU-Guinée ?
La société détient des centaines d’emplois directs ou indirects. Ces employés vont-ils être en chômage à la fin du contrat de la Lonagui et de WINIYA ? Selon des indiscrétions, les responsables de la Lonagui, les employés peuvent rester tranquilles, car ce sont eux qui poursuivront le travail afin de permettre au nouvel exploitant d’être vite opérationnel.
Le patron de WINIYA résiste
Jean-Jacques Grenier, le patron de WINIYA SARL, voit d’un mauvais œil cette volonté de la Lonagui de récupérer de ses mains la gestion des paris sur les courses hippiques (PMU-Guinée). C’est pourquoi il a saisi le tribunal du commerce. Mais ayant en sa possession des arguments peu solides, son ambition ne pourrait que se vouer à l’échec, surtout que ce n’est pas une rupture de contrat qui est envisagé, mais plutôt le non-renouvellement du contrat qu’il a obtenu du pouvoir du CNDD en 2009.