Dans un entretien accordé à Guinée360, Alseny Farinta Camara, activiste de la société civile et membre de la coordination nationale du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dissous par les autorités de la transition, a mis en garde contre les risques d’une éventuelle candidature du président de la transition, Mamadi Doumbouya.

Selon lui, une telle démarche pourrait fragiliser davantage la stabilité régionale.

“La candidature illégale du président Mamadi Doumbouya risque de placer la sous-région dans une instabilité irréparable à court et à moyen terme”, a averti l’activiste guinéen, très critique à l’égard de la conduite actuelle de la transition.

Selon lui, cette inquiétude est largement partagée au sein de la population guinéenne et au niveau international. “Cette inquiétude est partagée par tous les Guinéens épris de paix et de justice sociale, ainsi que les institutions internationales”, a-t-il ajouté.

Farinta Camara plaide également pour des mesures d’apaisement, notamment la libération des détenus politiques et le retour des exilés.

“La mise en liberté des prisonniers et otages politiques ainsi que le retour des exilés politiques pourraient contribuer à l’apaisement. Les observateurs, les experts en sécurité et la lutte contre le terrorisme savent que les signaux sont rouges en Guinée”, estime-t-il.

Il souligne par ailleurs que plusieurs chefs d’État et de gouvernement de la région sont mobilisés pour contenir les menaces sécuritaires dans le Sahel.

“Des chefs d’État et du gouvernement de la sous-région sont préoccupés de comment soutenir l’Alliance des États du Sahel (AES) pour mettre un terme à l’insécurité et aux attaques terroristes meurtrières”, conclut-il.