Le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD) a apporté, ce mercredi 17 décembre 2025, des précisions sur la situation des trois partis politiques suspendus au mois d’août dernier pour une durée de 90 jours, en raison de manquements aux dispositions légales en vigueur.
Plusieurs semaines après l’expiration de ce délai, le département déplore la persistance de certaines irrégularités et annonce un dernier ultimatum à l’endroit des formations concernées, dont le Parti du Renouveau et du Progrès (PRP), dirigé par l’opposant guinéen Rafiou Sow.
Dans un courrier adressé au RPR, le MATD rappelle la décision n°0011/MATD/DGAP/CAB/2025 du 20 août 2025 portant suspension de la formation politique pour une période de quatre-vingt-dix jours. À l’issue de cette mesure, la Commission d’évaluation a procédé à l’examen approfondi des dossiers complémentaires transmis par le parti. « Il ressort du rapport de ladite Commission qu’en dépit de la coopération dont vous avez fait montre et des pièces versées au dossier, des manquements substantiels aux textes légaux et réglementaires régissant les partis politiques en République de Guinée demeurent non corrigés à ce jour », souligne le ministère dans sa correspondance.
Parmi les irrégularités relevées figure notamment l’absence de dépôt des états financiers pour les exercices 2022 et 2023, une obligation légale jugée essentielle pour garantir la transparence dans la gestion financière des formations politiques.
Face à cette situation, le MATD annonce le maintien de la mesure de suspension jusqu’à la satisfaction complète des exigences prévues par la loi. Le PRP dispose ainsi d’un délai de rigueur de six mois, à compter du 25 novembre 2025, pour se conformer intégralement aux dispositions légales en vigueur. « Passé ce délai et faute de régularisation effective, votre parti s’exposera à la perte de son statut juridique, conformément à la rigueur de la loi », avertit le ministère de l’Administration du territoire.

