C’est au cours du conseil ministériels de ce jeudi 17 décembre , que le Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts a fait une communication relative à l’actualisation des Actes de Classement des Forêts Classées de l’Etat
Dans son intervention , Oyé Guilavogui est d’abord revenu sur l’objectif du présent projet du dit Ministère avant de parler du processus qu’il souhaite mettre en place , à savoir : le procéder à l’ inventaire, la délimitation, la matérialisation des nouvelles limites et la pose des panneaux ou pictogrammes dans chacune des forêts classées.
Dans son exposé sur le projet ,
Le Ministre est revenu sur l’immense potentiel dont dispose notre pays en matière de forêt diversifiée «la Guinée dispose d’un potentiel important et diversifié de ressources biologiques et forestières constituées par différents types de formations forestières d’une superficie de 13.189.000 ha soit 53,63% du territoire national dont 1.140.000 ha de domaine classé, de plus d’une vingtaine de sites protégés dont 15 de renommée mondiale et 6 aires de mangrove d’importance internationale. La Guinée dispose également d’une faune sauvage de 1.117 espèces d’insectes, 260 espèces de mammifères ,518 espèces d’oiseaux, 140 espèces de reptiles et 76 espèces d’amphibiens.»
Cependant Oyé Guilavogui déplore le faible taux de couverture de l’écosystème forestier «malgré ces surfaces de forêts protégées dans notre pays, nous demeurons encore loin du taux de couverture de 30%, recommandé par les conventions internationales régissant les écosystèmes forestiers dont notre pays est État -partie.», a-t-il ajouté.
Plus loin , il a précisé que 90% des forêts conservées en Guinée sont classées par des actes établis par l’administration coloniale pour des objectifs différents notamment <> A déploré le ministre
Pour venir à bout de cette dégradation de la forêt guinéenne , le chargé de ce département
envisage «des actions vigoureuses de protection de nos forêts pour inverser la tendance de cette destruction continue.»
Pour ce faire, le Ministre a sollicité le soutien du conseil pour procéder à l’actualisation des actes coloniaux de classement de toutes les forêts classées du pays.
Il justifie celà par l’accélération de la dégradation de nos ressources forestières par l’existence d’un cadre réglementaire caduc datant de l’époque coloniale, qui entraine des conflits récurrents entre l’Etat et les communautés et entre l’Etat et les pays voisins.
A la fin de son exposé , le conseil a donné son accord au Ministre pour la mise à jour des Actes de Classement des Forêts Classées à travers un projet de Décret á soumettre à son attention.
Plus loin, le conseil a demandé une concertation interministérielle dans le but d’impliquer les gardes forestiers dans le suivi de la question environnementale dans les zones minières. Le président de la commission devra rendre compte régulièrement de