Dans les zones de Coyah et Forécariah, des centaines d’aviculteurs ont été victimes de la grippe aviaire, qui a causé d’énormes dégâts dans ce secteur. Ce vendredi, le ministre de l’agriculture a annoncé avoir mis en place une stratégie permettant de procéder à la relance des activités en faveur des acteurs concernés par le drame.
Mamoudou Nagnalen Barry a d’abord fait une précision relative à une éventuelle indemnisation des victimes de la maladie de grippe aviaire. A cet effet, il a laissé entendre dans les GG qu’aucune promesse n’a été annoncée par le gouvernement pour ‘’qui que ce soit’’, selon ses termes.
«On a eu 100 fermes à nettoyer. Certains fermiers n’acceptaient même pas de déplacer un gobelet. Ils voulaient que l’État fasse tout alors qu’il n’y a aucune loi qui dit qu’on a la responsabilité de faire ça», a-t-il indiqué.
Le ministre de l’agriculture et de l’élevage rappelle qu’il est de la responsabilité du gouvernement d’assister les aviculteurs dans cette période, «parce que c’est une question de santé publique, pour ne pas que ça tue des Guinéens. Donc on a pris nos responsabilités, on a même fait appel au génie milliaire, parce que cela demande beaucoup de personnes. On a écrit au ministre de l’enseignement technique qui nous a envoyé des étudiants qu’on payait par jour», a ajouté monsieur Nagnalen Barry.
«Chaque fois que je parlais aux aviculteurs, ils avaient leurs téléphones en train de filmer. Je n’ai jamais promis à qui que ce soit une quelconque indemnisation. L’État guinéen et le ministère de l’agriculture ne font pas de don à qui que ce soit. L’activité agricole est une activité entrepreneuriale comme tout autre dans laquelle il y’a des risques et profits, et quand on s’y engage on va avec les deux, c’est très clair», a martelé le ministre.
En ce qui concerne une mesure d’accompagnement mis en place par le ministère de l’agriculture dans la relance du secteur de l’aviculture en Guinée, monsieur Barry affirme travailler sur un plan qui sera très favorable.
«On a travaillé sur un plan de relance du secteur et dans ce plan, on est en train de voir comment acheter du maïs qui va libérer 70% de leurs coûts, et qu’ils puissent disposer de l’engrais moins cher. On les a aussi fait des prêts sans intérêts pour ceux qui sont intéressés.
Tous les prêts qu’on propose c’est avec intérêts, sauf aux aviculteurs en leur donnant aussi de la flexibilité sur le temps, parce que les producteurs avicoles n’ont pas le même calendrier», a-t-il rassuré.