Sur 21 890 cas d’accidents ces derniers temps, 2781 cas de morts ont été enregistrés, selon le ministre d’Etat aux Transports qui a fourni des statistiques mais non exhaustives en prélude de la Journée africaine de la Sécurité routière, ce dimanche 18 novembre.
Cette journée est célébrée par la Guinée et les autres Etats membres de l’Union africaine. Partant d’un cas général, l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine ont fourni des statistiques qui ont préoccupé l’opinion internationale sur ces d’accidents de la route.
Selon ces deux institutions, plus d’un million deux cent mille personnes (1.200.000) meurent chaque année dans des accidents de la route dans le monde dont 65% de ces victimes sont des piétons parmi lesquels, 35% sont des enfants.
Dans ces accidents de la route, environ 30 millions de personnes sont gravement blessées, certains se retrouvent aussi handicapées.
«Notre pays paie un lourd tribut à ce fléau aux conséquences socioéconomiques très graves. En effet, sur nos routes, nous enregistrons tous les jours et de manière croissante des accidents de la route aussi graves les uns que les autres», regrette Aboubacar Sylla, ministre d’Etat aux Transports.
«Selon les statistiques non exhaustives des services spécialisés de la police et de la gendarmerie, 21 890 cas d’accidents se sont produits durant les cinq dernières années sur les routes guinéennes avec 2 781 tués et 13 711 blessés qui, parfois, décèdent après ou se retrouvent handicapés à vie», a fait savoir le ministre.
Pour la circonstance, Aboubacar Sylla a dénoncé un phénomène dans le transport urbain qu’il a qualifié de “préoccupant”. Celui de la prolifération des engins à deux roues et singulièrement des taxis-moto.
Là, le ministre indique que «malgré la réglementation en vigueur, il ne se passe pas un seul jour, sans qu’une moto ne fasse une victime qui n’est pas le plus souvent répertoriée au niveau des services de la police et de gendarmerie».
Ceci devait interpeller chacun à prendre conscience en vue de réduire le phénomène, plaide Aboubacar Sylla au nom de son gouvernement.
L’année dernière, le gouvernement guinéen a organisé les états généraux de la sécurité routière. Une rencontre qui a regroupé les acteurs et experts du domaine. Cela a permis de mettre en place une série de mesures.
Entre autres, la promulgation de la loi portant code de la route de la République de Guinée; la promulgation de la loi portant organisation du transport routier et des intermédiaires de transport ; l’obligation de l’usage de la ceinture de sécurité pour les passagers à l’avant des véhicules ; l’obligation du port du casque protecteur pour le motocycliste et son passager ainsi que l’obligation de l’utilisation de dispositifs de pré signalisation des véhicules en détresse sur la voie publique.
A cette liste, il faut ajouter l’interdiction du téléphone au volant et l’interdiction du transport mixte, pour ne citer que ceci.
Ces mesures bien rédigées mais restent méconnues du citoyen guinéen, d’où le manque de respect des textes. En plus d’un laisser-aller et un manque de contrôle strict sur eux, les citoyens se font tuer à longueur de journée par les routes du pays.
La journée de ce dimanche sera une occasion pour réfléchir sur les multiples causes des accidents qui surviennent sur nos routes et de sensibiliser le public sur leurs incidences sanitaires, sociales et économiques pour que chacun adopte un comportement responsable sur la voie publique, annonce Aboubacar Sylla.
La journée sera célébrée sous le thème «les devoirs du citoyen face à l’insécurité routière ».
Il ressort dans les statistiques que dans la tranche d’âge allant de 5 à 44 ans, les accidents de la route sont la deuxième cause de décès en Guinée, à en croire le ministre d’Etat aux Transports.