Le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNASURS) a déclenché une grève générale illimitée à compter de ce mardi 18 juillet 2023 sur toute l’étendue du territoire national. Il réclame la signature sans délai du statut particulier de l’enseignement supérieur et du personnel enseignant. Lansana Yansané, Secrétaire général dudit syndicat revient sur les causes de cette grève
Interrogé dans ‘‘Mirador’’ sur FIM FM, le Secrétaire général de la SNASURS, Lansana Yansané, a expliqué : “ Nous partons en grève à cause du refus systématique du ministère de l’Enseignement supérieur de nous recevoir pour une négociation concernant les préoccupations des institutions d’enseignement supérieur. Nous avons demandé à Madame la ministre de nous recevoir, on n’a pas eu gain de cause. (…) Cette attitude est tout simplement un manque de managérial, de leadership parce que quand tu es à la tête d’une institution de ce genre avec des partenaires sociaux, il faut être à l’écoute surtout, ce sont eux qui vous donnent la paix pour vous permettre de dérouler vos plannings. Mais, si vous n’arrivez pas à recevoir ceux-ci pour échanger, ça ne pourra pas marcher. Il ne faudrait pas quelle pense que les réformes qu’elle est en train de poser, prennent en compte des préoccupations des enseignants du supérieur. ”
En ce qui concerne les revendications, il s’agit, entre autres, de la signature sans délai du statut particulier de l’enseignement supérieur et du personnel enseignant, la rémunération du personnel par grade, l’engagement des assistants à la fonction publique. “Ce statut particulier nous permettra de quitter de l’EPA pour venir à une institution à caractère scientifique. Il y a aussi la rémunération du personnel par grade. L’enseignement supérieur, c’est comme l’armée. Les gens évoluent par grade il y a l’assistant, le maître assistant, maître conférencier et le professeur. Vous ne pouvez pas gravir toutes les échelons et être payé comme celui qui vient de commencer, ça ne peut pas marcher. Il faudrait qu’on pense à la récompense de tout ce que les gens ont fourni comme effort pour leur permettre de booster les recherches dans tous les domaines. Engager les homologues, ceux qui évoluent en situation de classe pendant des années, à la fonction publique. Nous demandons aussi l’autonomie des institutions”.
Quant au mot d’ordre de grève, le secrétaire général du SNASURS a rassuré que la consigne est respectée par tous les enseignants du supérieur. “A l’enseignement supérieur, la fermeture des classes est prévue à la fin de ce mois de juillet. A l’heure où nous sommes, c’est la période des évaluations (…) Donc, déclencher la grève à cette période bloque toutes les activités et aucun étudiant ne rentrera en possession de son diplôme, de ses notes et personne ne saura ce qui se passe ici. Notre grève, c’est pour les enseignants et non pour les étudiants’’, a précisé-t-il.