Reporters Sans Frontières a publié son classement 2019 sur la liberté de la presse dans le monde, dans ce classement la Guinée stagne à la 107e sur les 180 pays classés avec un score de 33.49.

Selon l’Organisation, pour les conclusions de ce classement 2019, “le nombre de pays considérés comme sûrs, où les journalistes peuvent exercer leur métier en toute sécurité, continue de se réduire”.

Sur la Guinée, RSF indique: “En Guinée, le régime du président Alpha Condé n’est pas tendre envers la presse. Le président tient souvent des propos sévères envers les médias nationaux et internationaux, et les organisations de défense de la liberté de la presse. Les autorités tentent régulièrement de censurer les médias critiques du pouvoir sous des prétextes administratifs ou juridiques. En 2018, le fondateur d’un site d’actualité a été illégalement détenu pendant deux semaines alors que les délits de presse sont dépénalisés dans le pays, et l’accréditation du correspondant de plusieurs médias internationaux a été suspendue. La révision de la loi sur la presse annoncée par le ministre de la Communication inquiète les professionnels du secteur alors que la loi sur l’accès à l’information adoptée en 2010 n’a toujours pas été promulguée.”.

Les premières places de ce classement sont occupées par la Norvège, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas, le Danemark et la Suisse, la France est classée 32e, le Royaume Uni 33e et les Etats Unis 48e. Vietnam (176e), la Chine (177e), l’Érythrée (178e), la Corée du Nord (179e) et le Turkménistan (180e) occupent le bas du tableau.

En Afrique, la Namibie (23e), le Cap-Vert (25e), le Ghana (27e), l’Afrique du Sud (31e) et le Burkina Faso (36e) sont les mieux classés alors que le Sénégal est classée 49e, la Côte d’Ivoire 71e, la Sierra Leone 86e, la Guinée Bissau 89e et le Mali 112e.

Signalons que depuis 2013, la Guinée a régressé de plus de 20 places, classée 86e en 2013, le pays est aujourd’hui 107e.