L’heure était aux plaidoiries et réquisitions au tribunal de première instance de Mafanco ce vendredi dans le dossier des enseignants membres du SLECG. Le ministère public a requis 8 mois de prison contre les prévenus, mais les avocats de la défense ont à travers des arguments, balayer d’un revers de la main le réquisitoire du parquet.
Le procureur a suggéré qu’il faudrait retenir 7 parmis les prévenus dans les liens de la culpabilité pour injures et les condamnés à 8 mois d’emprisonnement plus une amende de 500 mille GNF.
Par contre, il affirme que Mohamed Lamine Sylla, Sâa Leno et Dame Salimatou Barry, soient être relaxés purement et simplement. Ceci, conformément à l’article 544 du code pénal et de procédure pénale.
“Condamner ces enseignants à 8 mois d’emprisonnement serait un un handicap pour les élèves. Il pourraient se retrouver pendant plusieurs mois sans cours”, a évoqué l’un des avocats de la défense.
Cet avocat de la défense a expliqué que ce procès est une “menace” contre l’enseignant guinéen qui n’a fait qu’une simple demande d’amélioration de ses conditions de travail.
A en croire Me Faya Gabriel Kamano, le “soi-disant” proviseur agressé devrait montrer un certificat médico-légale qui prouve qu’il a été victimes des coups et blessures. L’avocat dit cela en s’appuyant sur l’article 239 du code pénal, dans une interprétation traduit qu’il est considéré victime d’agression, si l’intéressé ne pourrait travailler en moins de 20 jours.
“Il y a des mains noires dans ce dossier”, dénonce l’avocat. Il a par ailleurs demandé le tribunal de relaxer purement et simplement ces enseignants pour délit non constitué, conformément à l’article 544 du code pénal.
Après avoir écouté le collectif des avocats de ces enseignants, le juge a décidé le renvoie du dossier pour une mise en délibéré le mardi 21 janvier 2020.
“Il n’y a pas de raison que ces enseignants soient condamnés”, a dit Me Faya Gabriel Kamano. Car le procureur a eu du mal a constituer les faits parce qu’ il n’a pas pu faire une démonstration de preuves, d’après lui.
«En principe, après nos plaidoiries, nous attendions à ce que le tribunal délibère sur siège. Il a été démontré dans les débats que les infractions reprochées à nos clients ne sont pas constituées. Il a été également démontré que cette affaire est la primauté de l’injustice sur le droit. Parce que nous ne pouvons pas comprendre, comment se fait-il qu’un proviseur militant dévêtisse un de ses enseignants devant les élèves, qu’une plainte régulière soit portée contre ce proviseur mais, à notre grande surprise, ce sont des innocents qui sont venus lui demander ce qui s’est passé, qui se sont retrouvés en prison, y compris cet enseignant victime qu’il a déshabillé devant les élèves. Nous avons dit devant le procureur que tout soleil fini par se coucher. Le procureur a eu du mal à démontrer la constitution des infractions. Il est rentré dans une littérature creuse, des propos vagues sans pouvoir rapporter la moindre preuve”.
“C’est un réquisitoire bâclé qu’il a fait”, regrette l’avocat. “Conformément à l’article 497, le juge ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui ont été contradictoirement discutées à l’audience. Nous avons discuté des cas de coups et blessures qui ne peuvent être rapportés matériellement par un certificat médico-légal. Or, le procureur n’a pas pu apporter même une simple ordonnance médicale. Aucune démonstration de preuves n’a été faite et c’est pourquoi d’ailleurs, le tribunal ne va pas le suivre et il ne rentrera pas dans sa condamnation”, a rassuré Me Faya Gabriel Kamano.