La Haute Autorité de la Communication a procédé au tirage au sort pour le passage des partis politiques dans le journal de campagne qui démarre dès le vendredi 18 septembre 2020.
En face des représentants des différentes formations qui seront en compétition, le président de l’institution en charge de la régulation des médias en Guinée a égrené certaines attitudes que les compétiteurs devraient éviter.
Boubacar Yacine Diallo a dans son discours, invité les candidats à s’abstenir de certains propos qui troublent à l’ordre public. Le président de la Hac a ensuite demandé aux compétiteurs de ne pas faire usage aux mensonges, pour faire passer leurs projets de société au cours des campagnes.
Mensonges ? Voici un terme qui n’est pas partagé par Ousmane Gaoual Diallo, représentant de l’Ufdg à la Hac :
«L’autre chose qui ressemble à de la censure, c’est lorsque, dans sa présentation, le président dit par exemple quand on dit que quelqu’un est menteur ça va ne pas passer, je pense que l’UFDG ne passera pas parce qu’on est gouverné par un menteur. Nous sommes gouvernés par des menteurs. »
A propos du rang de l’UFDG sur la liste, Ousmane Gaoual pense que le chiffre 8 est significatif:
« c’est le jour de la résurrection, le christ a été ressuscité le 8ème jour, et j’espère que cela marquera la résurrection du peuple de Guinée.»
Deux émissions sont créées pour la retransmission des activités de campagne présidentielle du 18 octobre prochain. La première est renommée ‘’journal de campagne’’.
« Elle passera du lundi au samedi, pour une durée de 90 minutes soit 7 minutes par candidats. C’est la nuit, sur la télévision nationale que cette émission sera diffusée et elle sera retransmise par toutes les radios rurales, communautaires et les médias privés qui auront souscrits à ce programme. Ces médias privés devront nous garantir, qu’ils retransmettront le signal tel qu’il a été produit, pendant les 90 minutes», a détaillé Boubacar Yacine Diallo.
Mais là également, Ousmane Gaoual Diallo a répondu de la manière suivante :
«Il y a un certain nombre de chose qui sont inquiétante dans ce qui vient d’être présenté. Quand on dit la presse privée ne fait pas partie de l’espace médiatique guinéen qui doit être règlementé, ça veut dire qu’on laisse plus de l’aptitude aux partis qui ont plus de moyens, d’avoir accès à plus de médias et de temps d’antenne que les partis qui seront moyens dotés économiquement. Ça c’est un dysfonctionnement. Dans tous les pays du monde, le temps d’antenne est reparti entre tout le monde.»