Le ministre de l’Economie et des Finances était devant les conseillers nationaux de la transition ce mercredi 16 août 2023. Moussa Cissé a détaillé les grandes lignes du budget pluriannuel 2024-2026.
Le ministre Moussa Cissé a entamé ses propos par la prise de mesures “fortes” par le CNRD pour la stabilisation du cadre macroéconomique afin de renforcer la résilience du pays. À cet effet, il a souligné la mise en œuvre du Programme de Référence Intermédiaire (PRI) 2022-2025, l’amélioration du climat des affaires et les réformes engagées pour édifier et qualifier le système de gestion des finances publiques.
Le patron de l’économie guinéenne indique que les mesures ont porté le taux de croissance à 5,5% en 2022 et devrait atteindre 6,1% en 2023. « Comme vous le constatez, l’économie guinéenne est dynamique et résiliente. Ce résultat qui fait envier plusieurs pays repose essentiellement sur le dynamisme des secteurs minier et agricole et sur les investissements importants dans les secteurs des bâtiments et des travaux publics qui ont permis de créer des milliers d’emplois pour les jeunes».
Moussa Cissé a aussi fait savoir que l’accroissement de la production enregistré par l’industrie extractive et les activités agricoles, a contribué à améliorer le solde global de la balance des paiements qui selon lui, «est ressorti excédentaire de 517,7 millions de dollars US, soit 2,7% du PIB et stabiliser le taux de change à 8707 GNF au mois de mai 2023. Au même moment, le taux d’inflation s’est ralenti pour se situer à 8% malgré un contexte mondial d’inflation généralisée».
Par la même occasion, le ministre de l’économie et des finances, a fait remarquer que les dépenses d’investissement projetées sur la période 2024- 2026 «se chiffrent à 47 906,6 Mds GNF». Il ajoute que ces prévisions sont composées de «20 706,6 Mds de ressources propres (43,2%) y compris les droits et taxes pour 1 310,45 Mds, et de 27 200 Mds (56,8%) sur financement extérieur. Pour l’année de base 2024, ces dépenses d’investissement sont évaluées à 15 299,5 Mds, soit un accroissement de 11,6% par rapport au budget 2023. Elles se décomposent en financement sur ressources propres pour 6 599,6 Mds (43.1%) et en financement extérieur pour 8 700 Mds (56.9%). Pour les deux années 2025 et 2026, elles sont projetées respectivement à 15 883,8 Mds et 16 723,15 Mds».
La répartition sectorielle de ces dépenses se présente comme suit: «
Le Développement rural occupe près de 10% du volume des dépenses, conformément aux accords de Cotonou, soit 4 686,1 Mds:
Le secteur de l’Eau, de l’Energie, des Mines, de l’Industrie et des Services représente 15,8%, pour un montant de 7 556,2 Mds: Les Infrastructures et Équipements prennent 40,2%, avec 19 275,2 Mds:
Le Secteur social devrait absorber 8,2%, soit 3 906,3 Mds: et
L’Administration générale représente 23,3% du total des investissements publics projetés sur la période, soit 11 172 Mds.
Conformément aux orientations du gouvernement, le ministre Moussa Cissé a signalé que les projections des dépenses d’investissement connaissent une progression sur les trois prochaines années s’alignant ainsi sur le Programme de Référence Intérimaire (PRI). Ces projections totalisent 358 projets sur la période et sont repartis par axe du PRI comme suit: Au niveau de l’axe 1 portant sur la rectification institutionnelle. L’objectif est de procéder aux arrangements institutionnels nécessaires à une bonne gouvernance politique de la Transition de sorte à créer au terme de celle-ci, des bases solides pour l’émergence d’institutions nationales, fortes et résilientes», a-t-il expliqué.