Le responsable de la communication de l’association des magistrats de Guinée a réagi suite à la suspension de Mohamed Diawara, président de cette structure. Selon Me THÉOPHILE Magloire Koadjo, a déploré ce que ”subit” la justice guinéenne ces derniers jours.
«C’est avec beaucoup de désolation que nous constatons que la justice est à la une ces derniers jours. Pas dans le bon sens, c’est déplorable. Nous voulons bien être la boussole de la transition comme les autorités l’ont toujours dit mais pas dans ce sens là», a-t-il laissé entendre avant de poursuivre:
«Nous ne comprenons pas cette décision malheureusement. Parce qu’à date, elle n’a pas été notifiée au président Diawara. Je lui ai parlé… Donc nous l’avons su à travers les réseaux sociaux, qu’un arrêté a été pris contre lui, et qu’il aurait été suspendu. Nous étions avec lui jusqu’à 22 heures pour voir si on allait lui envoyer ledit arrêté pour nous permettre de réfléchir sur la démarche à suivre.»
Me THÉOPHILE Magloire Koadjo estime que le motif de cette suspension, «est dû à la déclaration que nous avons faite. Et si on doit le suspendre par rapport à cette déclaration là, je pense que cette mesure de suspension ne devrait pas avoir lieu. Parce que ce n’est pas un acte que le procureur Diawara a posé dans le cadre de son activité pour lequel il aurait dû être suspendu. Il a agi au nom du conseil d’administration des magistrats de Guinée et au nom de tous les 470 magistrats de Guinée. Donc s’il fallait suspendre, c’est tout les magistrats du conseil d’administration», a-t-il expliqué.
A la question de savoir s’il faut pour répliquer à cette décision de suspension infligée au président de l’association des magistrats, Me THÉOPHILE Magloire répond : «Nous avons décidé de convoquer l’assemblée générale vendredi, parce que nous membres du conseil d’administration de l’association des magistrats de Guinée. Lorsque nous prenons une décision qui est signée par le président de l’association et que ce dernier soit suspendu à cause de cette décision, pour un motif dit on qu’il a signé tout seul, je pense qu’il est important que nous invitions nos collègues magistrats à nous retrouver pour décider de la démarche à suivre face à une telle attitude», a-t-il conclu.