La cession d’une importante partie du Port Autonome de Conakry à la société turque ALBAYRAK, fait réagir les citoyens de la Capitale. Si les uns estiment que l’Etat est dans son rôle, d’autres dénoncent une trahison de la part du pouvoir et la complicité de l’assemblée Nationale.
Reportage…
Le port Autonome de Conakry, ou la propriété turque ? Depuis quelques jours, les débats des citoyens sont orientés vers cette question qui divise. Dans le kiosques, Bar-cafés et autres lieux de rencontre, chacun y va de son point de vue.
‘’céder une partie du port n’est pas mauvais’’, soutien Oscar Camara citoyen Yimbaya Tannerie.
Mamadou Aliou Diallo a peu d’informations autour de cette actualité et joue la carte de la prudence : ‘’ si l’Etat pense que la société est mieux placée pour gérer l’intérêt de la Guinée et des guinéens, je laisse le soin spécialiste pour nous dire si c’est bon ou pas’’.
C’est d’un œil différant et très critique, que cet autre citoyen accueil la nouvelle. Dénonçant la mauvaise culture de bradage des biens du pays depuis l’avènement de la 2ème république, Mamadou Cellou Diallo estime que cet autre coup est décevant : ‘’ c’est regrettable. C’est une trahison de la part de l’Etat. Je pense que c’est un jour triste pour l’ensemble de la Guinée. Je suis inquiet du sort des travailleurs de ce port, surtout qu’avec cette complicité de l’Assemblée Nationale, il n’y aura jamais d’enquêtes’’
Le ministère des transports est de plain-pied dans ce contrat qui fâche plus d’un. Le département doit faire preuve de volonté politique, si non : ‘’ à défaut d’une bonne gestion du port, les différentes structures qui y travaillent risque d’être en conflits’’, conclut Sékouba Condé.
D’ici qu’une issue favorable ne soit trouvée à cette crise, les travailleurs du port continuent de bouder les activités et proposent de se retrouver régulièrement à la bourse du travail, qu’ils considèrent pour le moment, comme leur lieu de service.