Le verdict tant attendu du procès des événements tragiques du 28 septembre 2009 pourrait être retardé en raison du boycott lancé par le barreau de Guinée, ce mardi 16 juillet 2024 ? Cette décision menace-t-elle de compromettre l’issue d’un procès crucial et emblématique qui dure depuis plus de deux ans ? Qu’en est-il des affaires dans les autres juridictions du pays comme la CRIEF ?
Le Barreau de Guinée a décidé, à l’issue d’une réunion extraordinaire, d’entamer un boycott de toutes les audiences jusqu’au 31 juillet à 23h59 pour protester contre l’arrestation de Foniké Mengué et de ses compagnons le 9 juillet dernier. Il proteste par cette action contre une série de manquements graves de la part des autorités du pays. Ainsi, presque toutes les procédures judiciaires pendantes devant les cours et tribunaux du pays sont paralysées.
Cependant, il est important de noter qu’une exception est faite aux procédures mises en délibéré. Car une fois qu’un procès arrive à ce stade, la présence d’un avocat n’est plus nécessaire. C’est le cas du procès du massacre au Stade du 28 septembre en 2009 dans lequel, le juge, Ibrahima Sory 2 Tounkara peut rendre sa décision sans la présence des avocats du capitaine Moussa Dadis Camara et ses coaccusés.
Par ailleurs, les procès où les débats sont en cours comme le dossier de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, celui de Mohamed Diané, ex-ministre de la Défense nationale, à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) et d’autres jusqu’à l’intérieur du pays, connaîtront des renvois, en raison du boycott des avocats.



