La 78ème session de l’assemblée générale des Nations-Unies s’ouvre le 18 septembre prochain à New York. Plusieurs pays dont la Guinée, participent à ce rendez-vous. Le président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya qui représente le pays à cette assemblée a déjà quitté Conakry.
Le leader du parti Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), trouve que c’est une bonne chose que le chef de la junte guinéenne puisse prendre part à cette rencontre.
Pour Bah Oury, Colonel Mamadi Doumbouya doit profiter de l’occasion pour éclairer la lanterne de la communauté internationale sur la confusion qui caractérise la gestion de la transition guinéenne.
«Beaucoup de confusion existe aujourd’hui. On mêle tout, lorsqu’on parle de transition, certains voient ce qui se passe ailleurs, dans des pays limitrophes, mais notre particularité, c’est que cette transition était la bienvenue dans un système où le pays était bloqué. Et la question de refondation, la question consistante à remettre certaines dispositions fondamentales en place pour réorganiser le pays, c’est le fruit non pas d’un programme qui est tombé du ciel, mais de la nécessité absolue de permettre à la Guinée d’avoir par la suite une évolution stable, pacifique et régulière. De ce point de vue, il faut que cela soit clair aux yeux de la communauté internationale. Donc, on salue le fait, au niveau de la tribune des Nations Unies, que le Colonel Doumbouya, s’exprime au nom de l’ensemble du peuple de Guinée ».
Bah Oury se dit conscient qu’il ne peut pas y avoir l’unanimité dans n’importe quelle situation. Mais le leader de l’UDRG pense qu’il est nécessaire d’exprimer certaines dissensions avec d’autres acteurs impliqués dans le processus avec respect et éducation. C’est pourquoi, l’ancien ministre de la réconciliation nationale pense que la présence du Colonel aux États-Unis doit être une occasion pour les Guinéens vivants dans ce pays d’exprimer leurs préoccupations sur la situation de la transition guinéenne.
« Il y a beaucoup de nos compatriotes qui sont aux États-Unis qui aimeraient se rencontrer, écouter et poser leurs doléances aux autorités de la transition. Ils ont des problèmes spécifiques, ils ont des attentes, ils ne voudront pas que ceux qui sont mûrs par des intérêts politiques précis empêchent la grande communauté des guinéens d’écouter leurs dirigeants et d’avoir des éléments de réponse à des préoccupations qui les concernent, qui concernent la communauté guinéenne en Amérique, qui concernent également la vision et la situation de la communauté nationale».
Le président du parti UDRG demande à l’antenne des forces vives des États-Unis, de surseoir à toute forme de manifestation à l’occasion du séjour du Colonel Mamadi Doumbouya à New York.