Poursuivi pour “atteinte aux intérêts de la nation, offense au Chef de l’État, trouble à l’ordre public”, le responsable de la communication de l’ANAD reste toujours en garde à vue à la Direction Centrale de la Police Judiciaire de Kaloum.
Interpellé mercredi 14 juillet 2021 à Lambanyi dans la commune de Ratoma, Kéamou Bogola Haba risque d’avoir le même sort que ses collègues Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Etienne Soropogui, Abdoulaye Bah, Chérif Bah etc., détenus à la maison centrale de Conakry depuis neuf mois sans jugement.
Selon le porte-parole du gouvernement, le président d’honneur du parti UGDD, Kéamou Bogola Haba « s’est livré à des déclarations appelant à la désobéissance civile, à l’insurrection. On ne peut pas admettre dans une démocratie qu’on demande à faire partir un président de la République. Et je pense qu’il est tout à fait normal que les services de sécurité interpellent la personne concernée pour qu’elle s’en explique », a annoncé Tibou Kamara sur RFI.
Par ailleurs, comme d’autres détenus politiques, les avocats de Kéamou Bogola craignent pour la santé de leur client. Selon les informations, il aurait subi deux interventions chirurgicales cardiovasculaires, il y a quelques années.