On en sait un peu plus maintenant sur les modalités de la prochaine manifestation du Front National pour la Défense de la Constitution prévue le 20 juillet prochain à Conakry.
En lieu et place d’une manifestation qui partira du rond point de la tannerie pour prendre fin à l’esplanade du palais du peuple de Conakry comme cela avait été annoncé par les organisateurs, désormais « chaque citoyen est appelé à sortir manifester dans son quartier ».
C’est en tout cas la précision faite ce jeudi 16 juillet 2020, par Ahmed Tidiane Sylla, responsable de la cellule de communication de l’UFR et par ailleurs membre du FNDC, au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre rédaction.
«Quand on est citoyen, chacun est logé quelque part. Tu habites dans un quartier ou dans un secteur, tu sors devant chez toi, tu manifeste ton mécontentement, pour exprimer à la face du monde que tu n’es pas d’accord avec ce qui se passe dans ton pays ».
La raison qui a prévalue à cette décision de dernière minute explique Tidiane Sylla, c’est le refus catégorique des autorités guinéennes d’autoriser leurs manifestations depuis un bon moment.
«Vous avez la dernière fois ils ont sortie des courriers pour interdire la marche. Et puis après on envoit des agents de force de l’ordre pour empêcher de sortir de chez vous».
Pendant ce temps, les autorités de la ville de Conakry sont très claire, il n’est pas question que le FNDC organise des manifestations à cause de l’État d’urgence sanitaire en vigueur dans le pays.
Ce proche de Sidya Touré qualifie cela d’une façon d’amuser la galerie alors que le parti au pouvoir réunit des centaines de personnes à Conakry et dans les régions de l’intérieur du pays pour son congrès.
Toute fois, il rassure que toutes les dispositions sont prises pour éviter la propagation de la pandémie du nouveau Coronavirus à travers ces mobilisations qui sont programmées.
Ahmed Tidiane Sylla demande avec insistance le peuple de Guinée de sortir massivement le 20 juillet pour exiger le départ d’Alpha Condé du pouvoir.
«Nous allons montrer à l’opinion nationale et internationale que nous ne voulons plus d’Alpha Condé et que nous ne voulons pas de son double scrutin qu’il a organisé le 22 mars », conclut-il