Le débat autour de la prétendue falsification du texte de la nouvelle constitution soumis au référendum du 22 mars est loin de voir son épilogue.
Plusieurs observateurs partent jusqu’à qualifier de la haute trahison à l’endroit de ceux là même qui ont voté pour ou contre le changement constitutionnel.
Parmi ces observateurs, Maître Amadou Diallo, avocat et ancien député à l’Assemblée nationale.
Selon lui, ces agissements de « certains cadres guinéens », ne doivent pas rester impunis.
« Si on était dans un pays normal, les sanctions devraient tomber contre les coupables de cette falsification » a-t-il déclaré
Mais, regrette Maître Amadou Diallo, «on est dans une dictature qui ne dit pas son nom. Même dans les grandes dictatures on respecte l’ordre constitutionnel. »
Dans un pays où la loi est violée par ceux qui sont censés la respecter, on ne parle pas d’un État ou d’une République fait remarquer l’avocat.
Maître Amadou Diallo, estime que les Guinéens doivent exprimer leurs ras-le-bol face à cette situation qu’il juge déplorable.
« C’est une haute trahison. Aujourd’hui, chacun à son niveau doit montrer son indignation par rapport à ce comportement indélicat de nos plus haute autorité » a lancé cet homme en robe noire.
Malgré les dénonciations et les révélations des avocats et des acteurs politiques faites autour de cette falsification, le gouvernement guinéen reste toujours droit dans ses bottes et affirme qu’il n’y a jamais eu une quelconque modification après les élections du 22 mars.
Dans un arrêt rendu public la semaine dernière relative à une requête des députés qui exigeaient des clarifications sur le sujet, la cour constitutionnelle a renforcé la position du Ministre de la justice garde des sceaux selon laquelle, le texte constitutionnel soumis au vote lors du double scrutin est celui qui a été promulgué et publié au journal Officiel de la République par un décret du chef de l’État.
Mohamed Lamine Fofana est allé jusqu’à préciser que c’est cette constitution dont il faisait allusion, qui s’applique désormais à tous.