Le ministre de la Justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright a annoncé ce vendredi 15 septembre 2023, la prise en charge des victimes des massacres du 28 septembre 2009 avant la fin de ce procès. Le garde des Sceaux a déclaré la disponibilité sur financement intérieur de 19 milliards de francs guinéens pour ces victimes.
Cette tragédie du 28 septembre 2009 au stade de Conakry a provoqué la mort de plus de 150 personnes et de centaines de femmes violées. Alphonse Charles Wright estime qu’il est nécessaire d’assister les victimes qui sont dans le besoin.
« Il y a des femmes qui sont victimes de viols qui ont besoin de prise en charge psychologique. Vous avez des cas qui nécessitent parfois une intervention chirurgicale. Mais puisque le procès est en cours, est-ce qu’il faut attendre que ce procès se termine avant de se prononcer sur une forme quelconque de réparation ou d’assistance ? A date, sur financement intérieur, l’État guinéen a mobilisé 19 milliards et qui se trouvent dans le compte d’indemnisation des victimes. Il faut penser à une mesure intérimaire réparatrice, c’est-à-dire, qu’au lieu d’attendre la fin du procès, vous avez des victimes dans le besoin, elles peuvent mourir, c’est maintenant qu’il faut les prendre en charge», a-t-il déclaré.
Présent à cette rencontre, la présidente de l’association des parents et amis (AVIPA) du 28 septembre se dit très heureuse de cette nouvelle. Madame Asmaou Diallo promet de tout mettre en œuvre afin que ces victimes puissent être prises en charge. « Je suis rassurée depuis le démarrage du procès. Avec l’allure que ça prend, je dirais que nous victimes, nous estimons qu’on aura vraiment gain de cause à la fin de ce procès. Aujourd’hui, on a rencontré le ministre, c’est un plus, et nous allons revenir débattre avec lui pour savoir comment on va continuer avec la prise en charge médicale des victimes. Nous sommes satisfaits et nous espérons avoir une suite favorable dans le procès », a-t-elle lancé.
Selon la présidente de l’AVIPA, avant de procéder à leur prise en charge, une autre rencontre aura lieu entre les victimes et le département de la justice afin d’identifier les personnes nécessiteuses et déterminées leurs besoins.