La mécanique de moto est devenue un métier convoité par de nombreux jeunes guinéens. Il constitue un espoir de survie pour certains jeunes élèves.
C’est le cas d’Alphadio Bah, rencontré dans un garage de moto, situé au quartier Koloma dans la commune de Ratoma. Il revient sur ses motivations et les difficultés qu’il rencontre dans l’exercice de ce métier.
« La mécanique de moto a été mon seul métier depuis que je suis venu à Conakry. D’abord, je ne connaissais même pas le nom des clés à mes débuts. Mais c’est au fur et à mesure que je suis devenu chef du garage à l’absence du maître. Grâce à ce métier, j’arrive à subvenir à mes besoins, en plus nous enregistrons des apprentis à chaque fois surtout des élèves», explique-t-il.
Ce sont les mêmes raisons qui ont poussé un autre élève en classe de 10e Année à opter pour la mécanique. Elhadj Nouhou Barry est conscient des difficultés auxquelles font face certains diplômés. Pour éviter cela, Nouhou a préféré exercer un métier en même temps que l’école: « Je suis un apprenti en même temps élève. J’ai décidé d’associer les études au métier, parce que dans ce pays, on peut être diplômé sans obtenir un emploi.»
Pour ce jeune âgé d’une dizaine d’années, être à l’école et exercer un métier est un atout majeur: «C’est difficile certes, mais cela peut servir un jour. Associer l’école au métier, c’est avoir une double chance de réussir.»
Mamadou Aliou Diaguissa Sow