Le parquet général près la Cour d’appel de Conakry a instruit hier jeudi, le tribunal de première instance de Kaloum, d’engager sans délai des poursuites judiciaires contre la fédération syndicale des banques, assurances et micro finance de Guinée (FESABAG). La décision a été rendue publique suite aux propos tenus par les syndicalistes lors de leur manifestation, selon l’avocat général Mohamed Lamine Diallo.
Le parquet général a mentionné que les propos tenus par les syndicalistes lors de leur manifestation, sont constitutifs des faits ‘’d’atteintes au respect dû à la justice, de diffamation et d’injures à l’encontre de l’institution judiciaire et des magistrats, faits prévus et punis par les dispositions des articles 363, 364 et 739 du code pénal’’.
Face à cette décision, Abdoulaye Sow a signalé que les travailleurs et leurs banques sont en danger, parce que, explique-t-il : «Nos banques sont en grand risque d’être mis en péril…»
Il a rappelé que le rôle d’un syndicat est celui de défendre le travail et les travailleurs : « Si nous voyons nos banques en difficulté, on est obligé de nous lever pour défendre nos institutions. La décision de la Cour d’appel est exécutoire. Nous sommes à la cour suprême. Nous n’avons pas mis en cause la justice. Nous avons dit que nous sommes citoyens pour des décisions douteuses. Il faudrait que la justice guinéenne regarde mieux. Comme nous ne nous reprochons de rien, je ne fais aucun commentaire», a laissé entendre le secrétaire général de la FESABAG, au micro de nos confrères de la radio Fim.
«Nous pensons qu’avec le mouvement d’hier, ça a incité tous les travailleurs du secteur financier. Nous avons alerté. Si les dispositions ne sont pas prises, nous serons dans l’obligation d’user de tous les moyens légaux en notre possession pour que le droit soit dit», a averti le syndicaliste.