Abdoul Sacko membre des Forces vives de Guinée s’est exprimé par rapport à la demande d’annulation des manifestations, faites par les leaders religieux.
En marge d’une réunion tenue dimanche 14 mai 2023, avec le Premier ministre Dr Bernard Goumou, les chefs religieux ont invité les forces vives à surseoir aux manifestations et à rejoindre la table de négociations. Réagissant à ce sujet, Abdoul Sacko rappelle que la satisfaction de conditions préalables est nécessaire pour restaurer la confiance.
« Nous demandons la réparation des droits, que les conditions d’un dialogue inclusif et constructif soient créés. Sans ces conditions-là, je ne vois pas comment on va continuer à perdre du temps alors que le peuple tire le diable par la queue. Une fois que ces réparations de droit sont faites, nous allons avoir une confiance que le gouvernement est prêt à dialoguer. Donc, pour le moment, nous estimons qu’il n’y a aucune option qui s’offre à nous à part les manifestations, même si nous regrettons que le gouvernement ait décidé de museler la population », a-t-il laissé entendre dans l’émission Mirador de ce lundi 15 mai 2023.
S’exprimant sur les cas de morts lors des manifestations, Abdoul Sacko demande aux gouvernements de ce poser la question de savoir comment faire pour arrêter les tueries lors des manifestations.
« Quand les Guinéens tombent çà et là, ça fait très mal. Je pense qu’aujourd’hui les Guinéens s’attaquent aux effets et on oublie la cause… On ne peut pas parler de démocratie sans parler de liberté qui consiste à exprimer ces sentiments vis-à -vis de la gestion. Mais en Guinée, on est pour la démocratie et on incrimine le fait de recourir aux principes démocratiques. Pourquoi ça peut manifester au Sénégal ou ailleurs sans recourir à cette situation. La Guinée devrait se poser des questions pour dire comment faire pour que les manifestations n’endeuillent pas des familles », a-t-il conclu.