La première édition du Salon des entrepreneurs de Guinée (Saden 2019), ouverte hier, a pris fin ce jeudi 14 mars à la satisfaction du directeur de l’African Risk Capacity (ARC) et sous secrétaire général de l’ONU. Mohamed Beavogui salue la qualité des thématiques abordées dans les panels notamment portant sur le secteur agricole.
Guinee360: Que retenez vous du Salon?
Mohamed Béavogui : J’ai été impressionné par la présence d’une jeunesse dynamique, riche, courageuse et vraiment décidée à créer son futur par lui-même, par ses propres efforts avant de compter sur quelqu’un d’autre. J’ai aussi été impressionné par le niveau de compétence et la capacité des jeunes et surtout leurs capacités à comprendre le monde. Ce qui m’a frappé plus que jamais c’est le rôle des médias sociaux. Je vais partir d’ici avec un sentiment d’espoir parce que j’ai vu la Guinée de demain. Je suis convaincu que ces jeunes vont nous tirer de l’avant pour que la Guinée se développe.
L’agriculture a été abordée au cours des panels. Pensez vous que le secteur agricole peut offrir des opportunités aux jeunes?
Plus de la moitié de la population guinéenne vit en milieu rural dont au moins 45 pour cent vivent de l’agriculture. Même si c’est mal expliqué, l’agriculture a la plus grosse part du PIB guinéen les mines bien plus que les mines. Je ne parle des exportations, c’est différent.
Donc c’est tout à fait normal que ce secteur présente énormément des potentialités et créent des opportunités qui attirent l’intérêt des jeunes. Les jeunes vont profiter des opportunités. Ils en ont commencé un esprit d’innovation. Ils n’attendent plus qu’une banque les finance. Ils ont commencé à s’associer même quand ils ne se connaissent pas pour financer des activités qu’ils pensent être génératrices de revenus.
Les jeunes ont aussi compris les enjeux au niveau national et international en ce qui concerne le marché, mais aussi les enjeux liés à l’exportation. Aujourd’hui ce qu’il faut c’est de les encourager à plus d’abnégation et de courage. Ils doivent être clairs dans ce qu’ils attendent des pouvoirs publics. Et que les politiques publiques soient la réponse de la demande des jeunes. Il ne faut pas faire des politiques et puis essayer de les imposer. Il faut mettre des politiques publiques en place pour répondre à la demande des jeunes.
Votre dernier mot?
Je vraiment heureux d’avoir été invité. Je suis convaincu que ce que j’ai vu là est porteur de bonheur pour notre pays.