Pendant 48 heures (15-16 février), plusieurs acteurs venus de la société civile, des entreprises, d’institutions, d’administrations publiques et partis politiques, échangeront sur les questions relatives à la gouvernance et la transparence d’une part et la lutte contre la Corruption ainsi que les possibilités de dénonciation et de répression existant en Guinée d’autre part.
L’initiative est de l’Organisation pour le changement positif (OCP), en partenariat avec les ambassades du Royaume-Uni et des États-Unis. Lors de cette rencontre entre professionnels qui a débuté ce vendredi sous le thème “L’information et la formation pour une Guinée plus ouverte et transparente”, dans un contexte hôtelier de la capitale, des activités intenses seront effectuées, notamment des panels, des débats, des expositions de projets et d’idées à travers des stands, ainsi que la présentation des plateformes PIPA et OBI.
À l’ouverture de ce forum, la société civile et les médias, ont procédé à des dénonciations et les propositions de solutions. Toutes ces dénonciations faites, seront aussitôt transcrites dans un document de plaidoyer qui sera partagée aux autorités publiques le dernier jour, a affiché le président du comité d’organisation du forum.
Les autorités à leur tour, s’exprimeront sur les différentes critiques et recommandations formulées dans le plaidoyer, en exposant à la fois le dispositif existant et les prochaines étapes en vue de résoudre les problèmes soulevés à travers un plan d’action. Enfin, un comité de suivi de ce plan d’action sera mis en place, composée à la fois des acteurs du secteur public, privé et de la société civile, évoque Ibrahima Kalil Gueye.
«L’objectif de ce forum est de fournir aux citoyens des informations pertinentes sur la gouvernance démocratique efficace et efficiente, les procédures administratives, les moyens efficaces de lutte contre la corruption et le contrôle de l’action publique par les citoyens», édifie-t-il.
Le président du comité d’organisation de ce forum a expliqué que, les plates-forme PIPA et OBI sont des espaces de recherche d’informations à propos de certaines procédures. La première (plate-forme d’information sur les procédures administratives), par exemple, permet de faciliter l’obtention du passeport. Le prix à payer et l’endroit pour s’en procurer, ainsi que les documents à réunir, et autres démarches. La deuxième plate-forme, OBI (Open Badgent Initiative), est une plate-forme d’information sur les allocations budgétaires. «Après chaque adoption de la loi de finances, nous l’analysons et nous la scindons par secteurs et par préfectures», ajoute Ibrahima Khalil Gueye.
C’est le ministère de la Justice qui a lancé l’ouverture de ce forum. Me Cheick Sacko a parlé des acquis en ce qui concerne la bonne gouvernance sous le régime Alpha Condé, plus particulièrement, son département, la Justice.
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux a estimé que la bonne gouvernance, c’est l’État de droit et le respect des droits de l’Homme. Après les États généraux de la Justice qui ont posé une politique nationale de réformes et un plan d’action prioritaire selon Me Cheick Sacko, il y a eu l’accès facile au droit. Ce qui a en outre poussé son département à installer des maisons des justices dans les différentes préfectures en Guinée.
Dans la lutte contre l’impunité, il n’y a pas que le pénal, souligne le ministre de la Justice. «Il y a aussi la lutte contre la corruption», précise-t-il. Le ministre de la Justice a rappelé que son département a établi la loi sur la lutte efficace contre la corruption qui a produit d’effets bénéfiques, malgré les difficultés rencontrées pour gagner le pari. D’abord au niveau du conseil des ministres et à l’Assemblée nationale.
«Certains députés ont été réticents mais il faut faire la pédagogie dans ce pays. Par fini, la loi a été votée à l’unanimité», révèle le garde des Sceaux. Me Cheick Sacko rassure que la Guinée n’est pas en avance par rapport aux autres pays de la sous-région, mais elle avance tout de même.