Dans un communiqué publié le jeudi 13 avril 2023, le collectif des avocats en charge de la défense des responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dissous dit avoir appris que le dossier de la procédure de leur client aurait été retourné au Tribunal de Première instance de Dixinn par l’intermédiaire du Greffe de la Cour d’appel de Conakry pour ouverture du procès.
« Si tel est le cas, le Collectif se tient prêt pour affronter ce procès dont la tenue n’a que trop durée. En tout état de cause, le Collectif estime que le dossier est facile à défendre parce que totalement vide », peut-on lire dans ce communiqué.
Par ailleurs, le Collectif dit rappeler que depuis le 1er août 2022, Oumar SYLLA alias Foniké Manguè, Ibrahima DIALLO et Saikou Yaya BARRY sont « injustement et arbitrairement privés » de leur liberté et placés en détention provisoire à la Maison Centrale de Conakry. « Or, en droit, la liberté est la règle et la détention l’exception, surtout que les mis en cause bénéficient de la Présomption d’innocence ».
C’est pourquoi, une fois de plus, à défaut de leur remise en liberté, le Collectif, « exige l’ouverture de leur procès par le TPI de Dixinn pour que Justice soit rendue ».
D’ailleurs, le collectif des avocats des activistes de la société civile avait été transmis à la Cour Suprême pour examen du pourvoi en cassation tardivement introduit par le Parquet Général de Conakry le 25 janvier 2023. « Depuis lors, le Collectif avait relevé avec regret et amertume que du 25 janvier 2023 au 12 avril 2023, le dossier de la procédure n’avait connu aucune évolution pouvant donner lieu à espérer à la tenue d’un procès juste et équitable dans les meilleurs délais. »
Pour rappel, les épouses de deux activistes de la société civile mesdames Asmaou Barry et Hawadjan Doukouré ont annoncé qu’à partir de ce mois d’avril, tout ce qui adviendra à leurs époux Ibrahima Diallo et Fonike Menguè, elles tiendront responsables le CNRD et de son gouvernement puisque le délai du mandat de dépôt a déjà expiré.