Si les avocats du journaliste poursuivi pour «offense au chef de l’État» sur la base de la loi L002 s’attendaient à sa mise en liberté ce lundi, Amadou Djouldé Diallo retourne à la maison centrale avant la fin de son procès qui est prévu dans deux semaines.
Le juge Aboubacar Mafering Camara a décidé de le maintenir en détention malgré que la peine encourue ne soit qu’une amende de 5 millions de francs guinéens au pire des cas.
C’est cette peine qui a d’ailleurs été requise par le ministère public Sidy Souleymane Ndiaye. Au sortir de cette audience, même si le collectif des avocats du journaliste n’a pas caché son indignation, il garde tout de même l’espoir.
«Nous avons l’espoir. Ce qui est important, c’est que, quelle que soit la décision qui sera prise, elle ne sera que pécuniaire et non une privation de liberté. Lui-même (procureur) dans son réquisitoire a dit, c’est sur la base de cette loi L002 qu’il poursuit notre client alors que cette loi ne parle pas de peine de privation de liberté. C’est pourquoi dans son réquisitoire, il n’en a pas parlé.
Seulement, nous sommes très déçus de son réquisitoire qui va jusqu’à demander au tribunal la condamnation au paiement d’une amende de 5 millions et puis s’opposer à la remise en liberté que nous avons demandé», fustige Me Alseny Aissata Diallo.
En attendant le verdict le 28 avril prochain, Amadou Diouldé Diallo reste en prison.