Les Etats généraux de la Décentralisation et du Développement local se tient à Conakry du 14 au 15 février au palais du peuple. Elus locaux, préfets et gouverneurs sont tous réunis à cette occasion pour échanger autour du développement local.
Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a informé le Chef de l’Etat de l’installation des exécutifs locaux dans toutes les 342 collectivités locales, soient 38 Communes urbaines et 304 Communes rurales, et qui, selon Général Bouréma Condé, sont déjà fonctionnels.
«La tenue de ses élections et la mise en place des exécutifs minicipaux constituent désormais une garantie de légitimation des politiques publiques locales de développement décentralisé», a soutenu le ministre de l’Administration du Territoire.
L’installation de ces exécutifs locaux devient une aubaine pour les citoyens. C’est aussi une politique qui permet aux populations de choisir démocratiquement leurs élites dirigeantes et à partir du potentiel local, avoir la liberté d’opérer le choix du modèle de développement.
Cela permettra de définir en souhait les besoins prioritaires grâce aux diagnostics participatifs communautaires. Là, le citoyen est au cœur de ce processus et son implication auprès de la responsabilisation des élus dans la gestion des affaires locales.
Général Bouréma Condé a affirmé que cette opération constitue une bonne gouvernance locale dans un contexte de stabilité politique et de paix sociale.
Dans son message lancé aux élus présents dans la salle du congrès du palais du peuple qui a abrité l’événement, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a fait savoir qu’un élu est «l’émanation d’une volonté locale, manifestée dans les urnes. Quant aux maires, plus spécifiquement, ils sont les relais qui incarnent et consolide la République sur le terrain. Ils ne sont plus partisans des causes politiques ou politiciennes».
Dans l’exécution de leur mission de service public, les maires ont une obligation de traitement équitable et d’équité envers tous les citoyens sans etchnicisme. Les maires sont garants de la paix et de la gestion locale, de l’unité nationale, de la sécurité des personnes et de leurs biens, de la tranquilité publique et la restauration d’un climat serein (…), apprend le ministre en charge de l’Administration du Territoire.
«Il faut donc se mettre à l’évidence que la fonction de maire, loin d’être une sinécure lucrative faite de mondanité est plutôt contraignante et assujettit le maire à des obligations quotidiennes», exprime le ministre Bouréma Condé.
Plusieurs acquis importants ont été enregistrés pendant des années en terme de décentralisation en Guinée, notamment: L’élaboration et l’adoption d’un code des collectivités locales qui déterminent l’organisation et le fonctionnement des collectivités. Ensuite, l’élaboration d’une lettre de politique nationale de décentralisation et de développement local qui anticipe opportunément sur le processus d’habilitation des communes à suggérer elles-mêmes. L’élaboration d’outils de Gouvernance pour consolider le développement local.
Egalement, la mise en place d’une association faitière des communes (l’association nationale des communes de Guinée), organe de facilitation, de promotion et de dialogue entre les collectivités. En fin, la mise en oeuvre du projet porteur de prospérité notamment, le programme d’appui aux communautés villageoises (PACV, à travers les trois phases d’initiation, d’extension et de consolidation.