Le président de la République a convoqué dans la soirée du lundi 11 novembre 2019 le corps électoral pour le 16 février 2020.Cette convocation suscite déjà des réactions au sein de la classe politique guinéenne.
À l’Union des Forces Républicaines (l’UFR), ce sujet n’est pas à l’ordre du jour, selon le responsable de la communication de cette formation politique. Par ailleurs, Ahmed Tidiane Sylla est catégorique. Selon lui, pas question d’aller à une élection avec la CENI dirigée par Me Salif Kébé.
«Cette date là n’est pas conforme au délai prescrit par le code électoral. Nous, nous réclamons toujours la tête de Me Kébé, parce qu’il a fait de cette CENI, une CENI dépendante du président Alpha Condé. Il y a quelques jours, l’OIF était là, qui a même évoqué les mêmes problèmes que nous avions dénoncés auparavant», explique-t-il.
Poursuivant, ce membre du bureau politique de l’UFR s’est exprimé sur le léger remaniement ministériel qu’a effectué ce lundi le président de la République.
Il estime que le président guinéen devrait plutôt se préoccuper sur comment ouvrir des enquêtes sur les tueries enregistrées dans le pays.
« L’objectif d’un gouvernement c’est comment améliorer les conditions de vie de la population, et poser des actes allant dans ce sens. Les Guinéens ont besoin des routes, des hôpitaux et de l’électricité. Mais si vous ne parvenez pas à faire ça , vous êtes là tous les jours à remplacer des gens parce qu’ils partagent la même région ou la même ethnie, cela n’a aucun sens», indique la patron de la cellule de communication de l’UFR.