Le patron de la diplomatie guinéenne, s’est de nouveau exprimé sur la transition en Guinée. Morissanda Kouyaté a accentué sa communication sur le rappel de la quasi-totalité des ambassadeurs, l’implication de la Cédéao, et la désignation d’un médiateur par l’institution sous-régionale.
Morissanda Kouyaté a fait savoir qu’en ce qui concerne les décisions visant à changer la Guinée vers le bien et dans le bon sens du développement, personne d’autre ne viendra aider le gouvernement en place, «autrement que sur ce que nous pouvons.» Alors, poursuit-il, «ce n’est pas à une organisation de nous dire d’aller à gauche ou à droite. Nous disons là où nous allons et nous proposons à la communauté internationale. Tout le monde est fixé sur la durée de la transition, personne ne parle du contenu. Le gouvernement a dix points de la transition qui commence par le recensement général de la population.»
Rappelant l’envoi d’un médiateur par l’institution sous-régionale, dans le but de désamorcer la crise en République de Guinée depuis le putsch du 5 septembre 2021, le patron de la diplomatie guinéenne a dit ceci: «Nous avons récusé la première personne désignée par la CEDEAO pour jouer la médiation en Guinée. Quand vous dites que le président Dr Yayi Boni a été choisi par la CEDEAO, il faut bien ajouter qu’il a été accepté par la Guinée. Nous sommes très heureux d’avoir un ancien président qui a quitté démocratiquement au pouvoir au terme de deux mandats. Donc son expérience et sa sagesse nous intéressent…»
Sur la question relative au rappel des ambassadeurs à l’exception de ceux du Koweït et de la CEDEAO, le ministre Morissanda Kouyaté a martèle également: «En ce qui concerne l’ambassadeur de la Guinée au Koweït, il a un statut particulier. Les Koweïtiens lui considèrent comme le signataire de plusieurs accords notamment les échangeurs de Bambéto. Quand on rappelle de cet ambassadeur, un chargé d’affaires ne peut pas le remplacer dans les signatures et dans les suivis.»