Le lavage des engins roulants devient de plus en plus une activité pratiquée par bon nombre de jeunes de la capitale guinéenne. C’est le cas de certains jeunes qui évoluent dans le lavage moderne de Bomboly au quartier Koloma, dans la commune de Ratoma. Notre reporter a tendu son micro à certains d’entre eux. “C’est grâce à ce lavage que j’arrive à subvenir à mes dépenses quotidiennes”.
Chauffeur de profession, Oumar Bah revient sur ce qui lui a poussé à investir sur le lavage, et ensuite il dit avoir mis près de 30 millions GNF, pour lancer ses activités.
“J’ai investi sur le lavage, c’est parce que je ne trouve plus d’emploi dans mon métier de conducteur. J’ai dépensé près de 30 millions GNF, à savoir le prix du hangar, le moteur, les cuivres d’eaux, la location du lieu et les autres outils qui entrent dans ce cadre. Vous avez aussi l’essence et l’eau que j’achète presque chaque jour. Concernant les travailleurs, ce sont des pourcentages qu’on se partagent. Par exemple, si le prix du lavage d’une moto est à 10 000 GNF, le laveur prend 5000 et moi qui suis le propriétaire, je prends 5000. Le prix du lavage d’une moto actuellement est à 12 000, à cause de l’augmentation du prix du carburant tout récemment. Pour les véhicules, le prix varie selon l’état de propreté, mais le minimum est à 25 000 GNF. Il y a aussi ce qu’on appelle le lavage général, qui peut se faire jusqu’à 100 000 GNF“, explique t-il.
Originaire de Dalaba, Boubacar Diallo a rejoint Conakry dans le but de trouver une activité génératrice de revenus. De nos jours, le jeune dispose de tous les matériaux lui permettant de pratiquer le lavage.
“Comme je ne faisais pas l’école ni autre métier, c’est pourquoi j’ai décidé de venir à Conakry. Une fois ici, je me suis lancé dans cette activité. J’ai duré dans ce lavage moderne. En ce qui concerne la clientèle, je peux gagner 30 000 à 35000 GNF par jour, mais les week-ends, je rentre avec 45 000 ou 60 000 GNF“, raconte t-il.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow