Le mercredi 12 avril 2023, un cambiste nommé Mamadou Mounir Diallo a été jugé devant la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour « abus de confiance et escroquerie portant sur le numéraire ». Il est poursuivi par neuf de ses amis qui l’accusent d’avoir pris une somme de 6 milliards de francs guinéens avec eux.
À la barre, le prévenu a reconnu certaines accusations mais a contesté les montants en jeu, expliquant que des soucis avec certains de ses clients expliquent le non-paiement. « Je reconnais avoir pris de l’argent avec eux et j’avais l’habitude aussi de le faire car nous travaillons ensemble mais j’ai eu des problèmes avec des clients qui me doivent aussi de l’argent », a-t-il déclaré.
Six des neuf plaignants ont déclaré être victimes de cette arnaque et ont déclaré avoir été ignorés par l’accusé. Mamadou Aliou Diallo a ainsi expliqué avoir remis à l’accusé des sommes de 90 000 dollars (soit 900 millions GNF en 2021) pour un premier paiement, mais seulement 400 millions ont été payés. Ensuite, l’accusé est venu réclamer 119 950 dollars qui étaient payable dans trois jours, « parce que nous travaillons ensemble et j’avais confiance en lui. Et aujourd’hui, il me doit 119 950 dollars plus 500 millions de francs guinéens », a ajouté Mamadou Aliou Diallo.
Mamadou Diallo, quant à lui, a déclaré être en conflit avec l’accusé à cause de 730 millions de francs guinéens, le restant de la somme d’un milliard 139 millions 489 mille GNF.
Les avocats de la défense ont demandé une libération sous caution pour leur client, malgré ses aveux. Cette demande a été rejetée par le ministère public, qui craint que l’accusé ne fuie en cas de libération. La partie civile a conditionné sa libération à une garantie de paiement des 6 milliards.
L’affaire a été renvoyée au 26 avril 2023 pour la comparution d’autres parties civiles, les plaidoiries et les réquisitions.