Dans un entretien qu’il nous a accordé ce mercredi, 12 février 2020, le président du parti UPG (Union pour le Progrès de la Guinée), a livré ses sentiments sur le déroulement du processus électoral en cours en Guinée.
Pour l’ancien commissaire à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le processus tel qu’il se déroule, est complètement biaisé « parce qu’une élection est inclusive. On exclut personne. »
Poursuivant, le numéro 1 de l’UPG se dit surpris par le comportement du président de la CENI: « Je suis surpris par le travail fait par M. Salif Kébé qui va malheureusement à la dérive. C’est nous qui l’avons mis à son poste, mais mon ami n’est pas en train de faire ce que nous attendions de lui. En le mettant à la tête de la CENI, on attendait de lui un bon travail. Mais aujourd’hui, il y a une frange importante de l’opposition qui n’adhère pas au travail fait par la CENI. Malgré tout, elle est en train de s’enfoncer, les yeux fermés. Comme s’ils sont soumis à un ordre en dehors de l’institution. »
En conférence de presse au siège de l’institution la semaine dernière, Me Amadou Salif Kébé dit ne pas être consulté avant le décret couplant les législatives au référendum pour le 1er mars.
« Si réellement il n’a pas été consulté, ça veut dire que le président de la République fait des injonctions», affirme Jaque Gbonimy
Plus loin, le président de l’UPG ne voit aucune nécessité pour Salif Kébé de rester à la tête de l’institution électorale: « C’est mon ami, mais je pense qu’il doit jeter l’éponge avant d’essuyer la honte à la dernière minute. Je lui donne ce conseil en tant qu’ami. »