Des magistrats venus de Conakry et de l’intérieur du pays échangent à Conakry, du 11 au 12 décembre 2018, pour échanger sur la politique pénale nationale.
Cette rencontre qui se tient à Conakry se situe dans le cadre de la réforme de la justice. Au cours de la rencontre, les magistrats échangeront sur les modalités d’établissement des priorités de l’action publique. Ils devront dresser un bilan de l’application des politiques pénales de fait en exploitant les points forts ainsi que les écarts dans l’application de la loi pénale ; compiler les réalités ainsi que les contraintes des options de l’action publique propres à chaque parquet; identifier les orientations et directives immédiates pour une meilleure application de l’action publique; considérer les moyens nécessaires pour l’effective application des orientations et directives immédiates pour une meilleure application de la loi pénale.
Dans son intervention, le Directeur pays PNUD, Lionel Laurens, a fait savoir que le travail des acteurs de la justice est satisfaisant : « Force est de constater que le rendement des acteurs judiciaires donne satisfaction autant aux bénéficiaires qu’aux instances de contrôle et de supervision. Cette satisfaction fait référence aux tribunaux de première instance pilotes que sont Dixinn, Kindia, Labé, Kankan et N’Zérékoré. Il est opportun de remarquer que le taux de réponse pénale dans les tribunaux pilotes a augmenté de 11 points, reflétant une hausse de 47% du nombre d’affaires criminelles jugées et une hausse de 25% du nombre des affaires correctionnelles jugées. Près de 80% de ces jugements ont permis la libération de 996 personnes, dont 97 femmes, 17 mineurs et 886 hommes ; un impact incontestable sur la situation des droits et libertés fondamentaux des citoyens. »
Plus loin, il a réaffirmé la disponibilité du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à accompagner le ministère de la Justice à mettre à l’échelle cette expérience et à étendre l’accompagnement à d’autres tribunaux de première instance dans un cadre qui va garantir la pérennisation des acquis, systèmes et procédures.
Pour sa part, Me Koly Camara, représentant le ministre de la Justice à cette rencontre, a indiqué que« la loi pénale a établi les contours et les principes généraux relatifs à la loi pénale en Guinée,tandis que le code de procédure égrène les modalités d’application publique résultant de la violation de la loi pénale. »
Poursuivant, Me Koly a fait savoir que « la politique pénale est une nécessité et une résultante de l’action des magistrats du ministère public dans leurs fonctions d’organe de la loi. »