Du 16 août au 15 septembre 2022, une mission du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation visitera les sièges des différents partis politiques en Guinée. Le patron du MATD l’a annoncé à travers une déclaration adressée aux responsables de ces formations politiques mercredi soir.
Depuis, plusieurs commentaires se conter des interprétations demeurent autour de la démarche de Mory Condé. Au sein de certaines alliances politiques, des acteurs voient déjà “un agenda caché” derrière l’initiative, pour la simple raison qu’elle intervient 48 heures après la dissolution du FNDC. C’est la lecture de Hamidou Barry, président du parti PCDIC, membre de l’ANAD l’alliance que dirige Cellou Dalein Diallo.
“Lorsque le Ministre Mory Condé prend un communiqué pour dissoudre le FNDC et au lendemain il sort une déclaration pour dire qu’une mission de son département doit se rendre dans les sièges des partis politiques, nous nous estimons que remettre de l’ordre au niveau des structures politiques il n’y a pas de problème à cela, mais ce que nous déplorons c’est la façon de faire et vouloir se cacher derrière un agenda pour noyer le poisson c’est ce qui ne marchera pas”, prévient-il.
Au sein de l’ANAD, il y a des partis politiques qui ne sont plus à présenter dans le landerneau politique guinéen, qui ont exercé sur le terrain durant les dix ans de règne d’Alpha Condé, rappelle le leader du PCDIC.
Selon Hamidou Barry, ce combat mené pour l’intérêt de la population ne sera pas compromis pendant un régime militaire.
“Nous allons continuer à mener ce combat, ce n’est pas un temps passager qui viendra interrompre la logique de notre combat pour faire en sorte que la démocratie règne dans ce pays et que l’État de droit soit respecté”, a-t-il ajouté
A en croire Hamidou Barry, un parti politique qui est créé avec comme ambition conquérir et exercer le pouvoir, ne peut pas se voir dans l’incapacité de trouver un siège et tenir ses réunions et assemblées générales.
Car, précise t-il, ce n’est pas un leader qui finance un parti politique contrairement à ce que laissent croire certains Guinéens: “En ce qui concerne les moyens il faut dire que ce sont les membres qui financent un parti politique (…)”