Pendant le procès de ce jeudi 11 juillet au Tribunal de première instance de Dixinn, le juge a rendu une décision qui montre que le secrétaire général à la Présidence, chargé de la lutte contre le banditisme et des crimes organisés pourrait sortir de ce combat tête haute, à en croire ses avocats.
En se servant de l’article 657 du code de procédure pénale, le juge a annulé la citation directe déposée par la partie civile en faveur de Colonel Moussa Tiégboro Camara.
La citation en question ne serait pas conforme aux dispositions de l’article 657 du code de procédure pénale de la République de Guinée. Apparemment, les plaignants n’ont pas su saisir le tribunal dans leur démarche. «On ne se lève pas comme ça, il y a des règles de procédure qui sont bien élaborées comme nous l’avons toujours soutenu et ces règles doivent être observées scrupuleusement. C’est un sentiment de fierté pour la défense parce que le tribunal a dit le droit encore une fois », s’est réjoui Me Jean Moussa Sovogui, avocat de la défense.
Le côté faible des plaignants est le fait qu’il y a amalgame au niveau du nom d’un responsable de la société Qnet. «Celui qui saisit le tribunal doit être identifié, mais dans la citation, il est indiqué qu’il y a un certain Akoï Guilavogui et d’autres personnes qui saisissent le tribunal. Où sont ces autres personnes ?», ironise l’avocat.
«Je ne suis pas d’accord avec le tribunal», rejette Me Kabiné Kourala Keita, avocat de la partie civile.
”Mais la décision du tribunal s’impose à toutes les parties. Nous, nous avons cité Colonel Moussa Thiégboro Camara par voie de citation directe. Ces avocats ont soulevé certaines exceptions liées à la non-identification claire de toutes les parties civiles premièrement. Et deuxièmement, au lieu de Akoï Onivogui, il a été mentionné Akoï Guilavogui. Nous avons produit des jurisprudences concordantes. Les hauts magistrats ont estimé que la non-identification d’une seule personne parmi tant de personnes clairement identifiées ne peut pas être cause de la nullité d’une citation directe. Nous n’allons jamais croiser les bras. Nous n’allons jamais l’abandonner à défaut que les plaignants le sollicitent», a-t-il insisté.