De simples témoignages aux propagandes sur les réseaux sociaux, l’idée pour la révision constitutionnelle s’invite sur la place publique. Ce phénomène de “sirènes révisionnistes ” s’est matérialisé par l’animation d’une conférence de presse, ce lundi 11 mars 2019, du Mouvement des Jeunes Patriotes de Guinée, à la maison de la presse de Coléah. Cette entité s’est illustré tout au long de sa conférence par une diabolisation totale de l’actuelle constitution, ainsi que ceux qui l’on mis en place.
Déni d’une loi sur laquelle le président actuel a été élu, volonté ” d’entendre le peuple de Guinée”, ou promotion d’un troisième mandat en faveur du locataire de Sekoutouréa, le principal intervenant, Ousmane Sidibé s’est contenté d’afficher une position neutre, sans pour autant réussir à cacher ses visions réelles, sur un possible troisième mandat.
“La constitution actuelle n’est pas l’émanation du peuple. La constitution guinéenne qui continue de régir la vie de la nation guinéenne a été adoptée par un clan, des personnes qui se sont enfermées dans une chambre pour adopter une loi qui a la dimension nationale.
Le CNT n’était pas un organe légitime, il était composé de personnes comptées et non désignées par le peuple. Il a joué le rôle dévolu au parlement, il était certe légal mais pas légitime. Les lois ne traduisent pas notre volonté, elle est l’émanation de la volonté d’un clan, qui veut imposer cette volonté à la masse.
Après les élections de 2015 on aurait pu revoir cette constitution, pour lui donner la légitimité qui lui permettra de continuer à régir la vie de la Guinée. Malheureusement notre constitution a des problèmes , elle est une constitution comme la plus part des lois du pays accée sur le fait que les masses ont du mal à se reconnaître à l’intérieur de ces lois.
Nous ne pouvons pas nous réjouir de cette constitution. Du point de vue forme l’acceptation de cette constitution démontre à suffisance que notre élite est malade, parce que ce peuple attend d’être éclairé, mais il est confus par nous notre démarche.
Du point de vue fond il y’a aussi des problèmes. L’article 29 montre des insuffisance graves, notamment celle de la présence de la probité, puisqu’il n’est écrit nul part dans la constitution que le manque de probité peut être un frein à l’élection d’un candidat. Aussi il y’a la borne d’âge qui empêche tout jeune d’accéder à la présidence de la République, par contre vous avez des gens qui sont d’un âge avancé qui peuvent se présenter.
Et puisqu’il n’y a pas de borne pour l’âge, alors qu’on enlève les verrous pour les jeunes. L’article 63 sur la représentativité des députés uninominals à l’Assemblée, il faut qu’il y’ait de la parité. Et l’article 27 sur les intangibilités de la constitution, la démocratie t-elle que voulue et imposée par l’occident va mener l’Afrique droit au mur, je ne suis pas dictateur.
Les guinéens veulent du progrès, et quant on a la chance d’avoir quelqu’un qui travaille, il faut faire en sorte qu’il continue, si le peuple le réclame. Mais si il ne le réclame pas, qu’il ne s’arqueboute pas au pouvoir, mais on ne peut pas retirer au peuple sa souveraineté.
Quelqu’un a fait un mandat, deux, c’est fini il doit partir c’est vrais. Mais il se trouve qu’il a fait des choses miraculeuses, il a encore les nerfs, la vision et l’ambition, cependant il a en face des bidons, si le peuple estime qu’il peut continuer à promouvoir le même progrès qu’au départ, je pense qu’il n’y a aucun mal à ce qu’on écoute le peuple.
Les dictateurs sont ceux qui disent qu’on ne doit pas demander au peuple sa position parce que nul ne peut s’imposer à la volonté du peuple.
La loi n’est pas descendue du ciel elle n’est pas le fait de Dieu, seul le coran ou la bible ne peut-être modifié, mais comment une oeuvre humaine peut ne pas être modifiée, je suis contre les intangibilités de la constitution”. A-t-il fait savoir.