L’audience criminelle dans le dossier des évènements du 28 septembre 2009, s’est ouvert ce mardi 11 octobre 2022, avec des questions liées aux pièces à conviction, au tribunal délocalisé de Dixinn.
Dès l’ouverture de l’audience, l’avocat dont les propos ont été jugés incommodes a décidé de retirer ces propos à la demande du tribunal. Ensuite, le tribunal a mis à la disposition des parties à ce procès, les rapports d’enquête nationale et internationale. En ce qui concerne les CD, le président du tribunal indique qu’à date, ils ne sont pas utilisables. Malgré cet état de fait, les avocats de la défense ne sont pas encore satisfaits. Ils estiment que le parquet aurait eu accès à ces documents ou il les a ajouté au pièces de la procédure.
Certains avocats de la défense indiquent que c’est le parquet qui aurait ajouté ces CD au dossier de la procédure, après la clôture de l’instruction. Le ministère public a répondu à ces propos que les CD contiendraient des images qui déstabilisent la défense. C’est ce qui a amené un avocat de la défense, à se poser la question suivante : «Comment le ministère public sait que les preuves déstabilisent la défense s’il n’a pas vu les preuves?»
La défense souhaite qu’il y ait des moyens appropriés, pour pouvoir projeter les pièces et discuter contradictoirement devant tout le monde. Pour la conversion des éléments audiovisuels, elle s’inquiète sur la qualité des prestataires : «Il y a une question d’expertise qui se pose. C’est pas une personne qui a une prestation, au marché ici que vous allez donner, ces documents qui sont sensibles.»
Le tribunal rassure que le reste des pièces comme les casettes seront communiquées à la partie civile, la défense et au parquet.
En ce moment, les débats se poursuivent. Le colonel Moussa Tiégboro Camara continue de répondre aux questions de la partie civile.