À l’occasion d’une réunion tenue ce mercredi 11 mai 2022 au siège de l’UFDG, le G58, en compagnie du RPG Arc-en-ciel et alliés, ont rejeté les 39 mois proposés par le colonel Mamadi Doumbouya, pour la durée de la transition. Ils invitent le CNRD à regagner la confiance du peuple.
Dans une déclaration lue par Nestor Kagbadounou de l’ex parti au pouvoir, les signataires ont d’abord rappelé que la charte de la transition dispose en son article 77 que la durée de la transition «sera déterminée en commun accord entre le CNRD et les forces vives du pays». Pour eux, le CNT «n’est nullement mentionné comme organe de validation de cet accord», c’est pourquoi le G58, RPG arc-en-ciel et alliés «rejettent énergiquement cette décision unilatérale du président de la transition et par voie de conséquence, récusent la durée de 39 mois qu’elle porte».
En outre, le G58 RPG Arc-en-ciel et alliés déclarent ne reconnaître aucun pouvoir au CNT que lui donne la Charte. Il ne lui concède donc aucun droit de s’immiscer dans le processus de détermination de la durée de la transition et «l’avertissement du danger de forfaiture.»
Le G58, RPG Arc-en-ciel et alliés, disent renouveler leur appel pour la mise en place «sans délai» d’un réel cadre de dialogue entre le CNRD et les forces vives de la nation ouvert aux partenaires techniques et financiers, sous la médiation de la CEDEAO.
Pour eux, «seul ce cadre est conforme à l’esprit de la Charte pour décider sur une base consensuelle des conditions propices au retour à l’ordre constitutionnel.»
Selon Nestor Kagbadounou, le G58, RPG arc-en-ciel et alliés, par les partis qui les composent, représentent «95%» des suffrages des Guinéens. Fort de cette «légitimité», ils demandent au CNRD «regagner la confiance des Guinéens, en respectant leur droit, étant vaillant d’une justice équitable leur soit rendue conformément à sa profession de foi lors de sa prise du pouvoir».
En conséquence, renchérit Kagbadounou, «le G58, RPG arc-en-ciel et alliés s’opposent à toute décision contraire à la Charte et visant à confisquer le pouvoir en dehors des urnes. Et prennent à témoin le peuple de Guinée et la communauté internationale du danger sur la paix sociale d’une gouvernance unilatérale, autoritaire dans une période de transition qui a besoin du consensus.»
Par ailleurs, les signataires de la déclaration ont appelé les Guinéens «épris de justice et de paix» à se mobiliser pour la défense des acquis démocratiques.