Me Seye Ousmane de Dakar et Me Mamadou Ismaëla Konaté, avocat au barreau de Paris sont arrivés dimanche soir à Conakry. Ils venus pour renforcer la défense dans le dossier opposant l’ancien premier ministre Ibrahima Kassory Fofana à l’Etat pour les faits présumés de détournement de deniers publics, corruption, enrichissement illicite…
Ces deux avocats internationaux ont été accueillis à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry. Face aux journalistes qui se trouvaient là, ils ont dévoilé leur stratégie de collaboration avec leurs confrères avocats guinéens, engagés pour la défense de dossier de l’ancien premier ministre d’Alpha Condé, qui devrait d’ailleurs comparaitre ce lundi 11 avril 2022, devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
«Nous n’avons pas encore connaissance du fond du dossier. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’on attend d’avoir les dossiers, rencontrer notre client. Nous sommes des avocats. Nous sommes venus faire notre travail», a dit l’avocat sénégalais, Me Seye Ousmane.
En ce qui concerne la collaboration avec les avocats guinéens : «Ça va se passer très bien. Les avocats ont la même déontologie, les mêmes règles. Nous nous connaissons déjà. Ce n’est pas la première fois que je vienne plaider à côté des confrères guinéens. Nous sommes toujours optimistes. Si demain le procès devait se tenir, nous avons aussi les moyens. Parce qu’il y a les droits de la défense. Il faut qu’on respecte les droits de la défense. La défense a tous les droits. On ne peut pas venir plaider un dossier dont on ne connaît pas le contenu. Il faut d’abord qu’on nous communique le dossier. Qu’on nous mette dans de bonnes conditions d’assurer effectivement les droits de notre client. L’Etat guinéen a parfaitement le droit de poursuivre qui il veut conformément à ses lois et règlements. Mais il faut aussi qu’il garantisse les droits de la défense des personnes poursuivies. Parce que c’est des droits constitutionnels et même naturels», a rappelé Me Seye.
Son confrère Me Mamadou Ismaëla Konaté a ajouté qu’il n’y a rien qui puisse faire qu’ils ne soient pas en train de participer dans le cadre de ce dossier.
«Nous rencontrerons nos clients dans les conditions qui sont celles conformes à la loi. Nous rencontrerons nos confrères et on se mettra en rapport avec le dossier pour éventuellement vous dire ce qui a lieu de faire.»