Le journaliste Sportif et Historien Amadou Djoulde Diallo inculpé pour ”offense au chef de l’État” est placé en détention provisoire depuis le 27 février dernier à la maison centrale de Conakry. Un collectif de soutien vient d’être mis en place pour exiger aux autorités de respecter la loi L002 de la liberté de la presse.
La Cour d’appel de Conakry a refusé la libération conditionnelle du journaliste et historien guinéen, que réclamaient ses avocats. A travers un arrêt rendu mercredi, 10 mars 2021, la cour d’appel a confirmé l’ordonnance du doyen des juges d’instruction de Dixinn, plaçant le doyen de la presse sportive de Guinée en détention provisoire. Au sortir de cette réunion qui s’est tenue à la maison de la presse à Kipé dans la commune de Ratoma hier mardi, Abdoul Malick Diallo journaliste déclare que ce collectif vise à apporter un soutien à notre confrère et Doyen de la presse Sportive locale: « L’initiative fait suite à sa détention puisqu’au regard des dispositions de la loi L002 portant sur la liberté de la presse en Guinée notamment les articles 98 et 105 il ne devrait pas y être retenu puisque c’est un délit de presse. Mais aujourd’hui nous avons le regret de constater que cette loi est violée. Puisqu’en aucun cas la loi ne peut voir de restructuration de liberté en ce qui concerne les délits de presse. Mais aujourd’hui c’est le contraire que nous constatons et c’est ce que nous voulons dénoncer et inviter les autres confrères à se retrouver au tour de cette initiative de soutien au doyen Amadou Dioulde Diallo, pour qu’il soit libéré, pour que la loi soit dite » a-t-il dit.
Avant de décliner les actions qui sont attendues sur le terrain: « Nous avons décidé d’accentuer la communication à travers les réseaux sociaux et aller rencontrer les patrons de presse, les associations de presse pour leur faire adhérer, leur présenter l’initiative et faire en sorte que tout le monde se mobilise et savoir que aujourd’hui c’est le doyen Amadou Dioulde Diallo qui est arrêté et placé en détention mais demain on ne sait pas c’est qui d’autre. Donc il ne faut pas croiser les bras et dire comme ce n’est pas moi ça ne m’intéresse pas. Lorsque la liberté de la presse est violée, tout journaliste normalement doit se mobiliser pour dénoncer cela » a lancé Abdoul Malick Diallo.