Comme annoncé ces précédents jours, les femmes de l’opposition guinéenne se sont mobilisées devant le cimetière de Bambéto, ce vendredi 09 novembre 2018, pour rendre hommage aux “martyrs” des violences policières.
Au rythme des incantations comme Bismillah, Allahou Akbar, ces centaines de femmes, pancartes en mains, ont marché de la grande mosquée de Bambéto au cimetière de la même localité.
De la première victime au deux derniers jeunes tués dans le quartier Wanindara, sans oublier le gendarme tué ce 08 novembre, dans l’exercice de ses fonctions, cette autre entité de l’opposition a dénoncé les violences au cour des manifestations.
Criant leur ras-le-bol et cri de cœur, elles ont exprimé le souhait, à travers la voix de la vice présidente des femmes de l’UFDG, Hadja Maimouna Bah Diallo “que le pouvoir les arrache de la rue, nous sommes fatiguées en tant que mère d’être dans la rue, malheureusement c’est le seul moyen qu’il nous reste”.
Elles ont ainsi interpellé “toutes les femmes éprises de paix et de justice à se joindre à nous pour combattre ce fléau”, un combat de rue et de dénonciation qu’elles sont déterminées à continuer, puisque c’est la “seule arme qu’elle disposent”.
D’ailleurs elles ont annoncé la poursuite des journées de recueillement (chaque vendredi), ainsi que des mémos et une marche prévue mardi 13 novembre, du rond-point de Bambéto à Dixinn, jusqu’à ce que “les violences s’arrêtent et que justice soit rendue pour les 101 personnes tuées”.