L’Union des Forces Républicaines de Sidya Touré va demander à ses militants et sympathisants de ne pas prendre part à la révision “exceptionnelle” du fichier électoral annoncé par la CENI.
Dans le cadre des préparatifs de la prochaine élection présidentielle le 18 octobre, l’institution annonce le démarrage de l’opération de révision du fichier électoral le 17 juillet prochain en Guinée.
Le chargé de la communication de la formation politique dirigée par l’ancien haut représentant du chef de l’État donne la position de son parti pour sa participation à cette élection.
«Nous avons dit que pour nous il faut qu’un certain nombre des préalables soient réglés avant de prendre part à une quelconque élection», réagi l’opposant
Selon lui, le président de la République n’aura aucune chance de briguer un troisième mandat à la tête de la Guinée.
«Alpha Condé qui ne doit pas prendre à la prochaine élection présidentielle. Ça c’est l’une des conditions essentielles».
Ahmed Tidiane Sylla est catégorique. Il n’est pas question pour les militants de l’opposition membre du FNDC de se faire enrôler tant que toutes les conditions posées ne sont pas réglées.
La non-candidature de l’actuel chef de l’État à l’élection présidentielle, l’annulation du double scrutin du 22 mars par la dissolution de l’Assemblée nationale et la mise à plat du fichier électoral, sont les préalables que l’opposition pose pour sa participation à cette élection, insiste ce cadre de l’UFR.
Tidiane Sylla accuse la CENI en complicité avec le pouvoir de Conakry, de vouloir mettre les acteurs politiques de l’opposition devant un fait accompli.
«Nous n’allons pas demander à nos militants de se faire enrôler alors qu’on est même pas d’accord avec le chronogramme annoncé par la CENI, qui est déjà contesté par certains commissaires de l’institution. Il faut revenir sur tout ça, il faut associer les acteurs afin d’avoir un calendrier électoral consensuel », recommande t-il
Le chargé de la communication de l’UFR, demande à l’ensemble de la population de sortir massivement le 20 juillet prochain date prévue pour la prochaine manifestation du Front National pour la Défense de la Constitution, pour exiger dit-il, le départ d’Alpha Condé du pouvoir.
«Nous sommes dans un régime dictatorial. La cour constitutionnelle est capitalisée. Les droits des journalistes sont en train d’être bafoués au niveau de la HAC. Donc la seule chose qui nous reste aujourd’hui face à ce pouvoir c’est de résister », conclut-il