L’économiste Ousmane Kaba est revenu sur le rapport d’audit effectué courant 2010, suite à un certain nombre de dossiers, comme la vente de l’avion ‘’Air-Guinée’’. Dans une explication détaillée, l’ancien ministre de l’Economie et des finances a révélé le contenu d’un cadre de contrôle mis en place à cet effet mais qui n’a ‘’jamais’’ eu de suite.
«J’ai supervisé un comité d’audit que j’ai mis en place avec les inspecteurs d’Etats et les inspecteurs des finances. Nous avons choisi des professionnels qui ont ensuite fait le travail sur un certain nombre de dossiers », a déclaré Ousmane Kaba, avant de parler de la nature de l’audit. «C’est l’opérationnel dont il s’agit (…).
En ce qui concerne un nombre de dossiers dont Air-Guinée, souligne-t-il : « Nous étions préoccupés par la question des actifs. C’est l’aspect réglementaire. Quelle a été la valeur ? Est-ce que l’Etat a touché ou pas ? Donc c’étaient les questions essentielles. Parce qu’à l’époque on avait le sentiment que les dirigeants et leurs amis se partageaient le patrimoine du pays. Et le travail a été fait sur cet aspect professionnel », a-t-il dit chez nos confères de la radio Fim.
L’ancien président du comité d’audit des secteurs stratégiques de l’économie, affirme avoir donné ces rapports au professeur Alpha condé.
« Ce travail a été donné au gouvernement à l’époque. Malheureusement, le professeur Alpha Condé n’a pas voulu du tout exploiter ces rapports d’audits alors qu’il y’avait certains qui étaient complètement finis, d’autres, provisoire et d’autres en chantier. Et tout ceci a été fait avec la forme, la précision et la neutralité lié à ce travail », a-t-il révélé.
«On n’était pas intéressé sur les deux avions qui ont été vendus à FUTURELEC. Les auditeurs avaient estimé que les avions valaient 6.000.000 de dollars et on a vu que les avions ont été vendus à 5.000.000 de dollars. Mais en plus de l’avion, il y avait d’autres pièces qui faisaient partie. Et le peu d’argent qui a été payé à l’époque ont été détournés par un groupe de personnes. Et le rapport a bien identifié ces personnes. Il (Mamadou Sylla, PDG de FUTURELEC) n’avait payé que 1 291 000 dollars. Sans parler des autres articles », a-t-il conclu.
Madeleine Kotus