La situation reste tendue dans plusieurs établissements scolaires du Grand Conakry et à l’intérieur du pays où des élèves continuent de manifester dans les rues malgré le protocole d’accord signé entre le SLECG et le gouvernement. Face à cette situation, la présidente de la Fédération guinéenne des parents d’élèves, étudiants et amis de l’école (FEGUIPAE), Adama Sow, se dit profondément préoccupée par la tournure des événements.
Joint par la rédaction de Guinee360 ce mardi 9 décembre 2025, la présidente de la FEGUIPAE a exprimé son inquiétude. « C’est avec un grand regret que nous observons la situation actuelle. Nous ne voudrions pas qu’il y ait des mouvements comme ça dans le milieu scolaire. Notre plus grand souhait est que les enfants évoluent dans leur formation dans la paix et la quiétude », a-t-elle indiqué.
Elle pointe du doigt la division syndicale qu’elle considère comme un facteur aggravant. « Nous sommes très désolés de constater cette grande perturbation créée par cette division. La division ne fera gagner personne. »
Ce mardi encore, des élèves sont descendus dans les rues pour exprimer leur colère face à l’absence des enseignants. Ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes à Sonfonia, et dans certains établissements de Yembeya et à Yattaya. Face à cette situation tendue, Adama Sow invite les parents d’élèves à redoubler de vigilance. « Les parents doivent conseiller leurs enfants à rester calmes et à ne pas se laisser manipuler. Si le maître est là, ils apprennent. Le maître n’est pas là, ils doivent rentrer à la maison. »
Toutefois, elle a insisté sur la nécessité de sécuriser les écoles. « Les forces de l’ordre doivent sécuriser les écoles. Partout où il y a un enseignant, on doit sécuriser les lieux pour leur permettre d’étudier. Ceux qui viennent saccager ou blesser les enfants doivent être arrêtés. Ce n’est pas parce que je ne travaille pas que je dois empêcher les autres de travailler. »
Pour sortir de l’impasse, la FEGUIPAE dit multiplier les démarches.« Nous continuons la sensibilisation et nous interpellons les médiateurs pour rapprocher les deux parties. Le gouvernement doit mettre une oreille attentive à ce qui se passe. »
Elle rappelle que même si certaines zones ne sont pas touchées, l’impact est réel. « Quand ça impacte une seule école, pour nous, il y a grève. Nous devons faire en sorte qu’il y ait la paix dans les écoles.»
Concernant les médiations menées jusqu’ici, notamment par le CNOSCG, elle estime que le temps presse. « Les résultats de fin d’année se gèrent aujourd’hui. Ils ont déjà perdu une semaine, comment rattraper tout cela ? Si on ne les laisse pas se former aujourd’hui, demain ce sont d’autres qui viendront travailler à leur place », a-t-il souligné, tout en appelant à la responsabilité des syndicats. « Les syndicalistes doivent s’unir. La division ne fera gagner personne. Les enfants qui perdent leurs cours aujourd’hui, ce sont leurs enfants, leurs neveux, leurs cousins.»
La présidente de la FEGUIPAE exhorte aussi le gouvernement à maintenir les efforts de rapprochement. « Le gouvernement doit avoir le dos large et rapprocher les parties. Il faut savoir quand il faut s’arrêter, car quand ça perdure, ça se retourne contre toi. »
À travers cet appel, la FEGUIPAE invite tous les acteurs, gouvernement, syndicats, enseignants et même acteurs politiques, à œuvrer urgemment pour l’apaisement afin d’éviter une année scolaire compromise.

