La ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables s’est exprimée ce vendredi 9 décembre 2022. Au cours de cet entretien plusieurs questions ont été débattues notamment celles axées sur les 16 jours d’activismes organisés par son département. Aïcha Nanette Conté revient sur les objectifs et les acquis de ces journées qui prennent fin le 10 décembre prochain.
« Nous avons organisé avec nos partenaires le lancement des 16 jours d’activisme. Et pour ce fait des activités, des ateliers de formation sont organisés afin de mieux sensibiliser, informer mais surtout dénoncer les violences faites à l’égard des enfants et des femmes. Demander la population de briser le silence face à ce phénomène », a expliqué Madame la ministre de l’action sociale.
Parlant des acquis dame Conté explique que des engagements de haut niveau ont été obtenus le 15 septembre de l’année dernière pour la protection des femmes et des enfants contre toute forme de violences.
Plus loin, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables est revenue sur quelques statistiques des cas de violences pris en charge par son département. « Au cours de l’année 2022, on est à 249 cas de violences signalés que nous suivons dans le traitement, l’apport d’appui sanitaire mais aussi le soutien psychosocial des victimes. Parallèlement de pouvoir permettre à la partie judiciaire de faire son travail. En poursuivant les présumés auteurs, les traîner devant la justice pour que justice soit rendue » a-t-elle lancé.
À la question de savoir s’il y a eu des avancées dans la lutte contre les violences basées sur le genre, la ministre Aicha Nanette Conté se réjouit du déroulement des choses :
« Aujourd’hui il y a plus d’informations qui sont partagées. Donc plus de cas dénoncés contrairement aux années passées. Les sensibilisations faites sont en train de porter fruits. Les gens pensent qu’il y a plus de violences qu’avant non. Les gens pensent que ces maintenant les hommes sont devenus plus violents. Mais c’est juste que parce que les gens osent dénoncer. Aujourd’hui on peut se réjouir parce que les gens dénoncent. On peut donc se réjouir de ce côté, car aujourd’hui on voit même des religieux qui dénoncent les cas de violences donc, c’est un pas de plus », s’est-elle réjouie. Avant de mettre l’accent sur la préservation des victimes : « Pour ce qui est de la préservation des victimes il faut qu’on continue de faire des sensibilisations pour protéger les victimes et préserver leurs images. On peut dénoncer mais pas montrer les images des victimes, ni dire le nom de la famille parce qu’après même les familles sont stigmatisées. C’est pour cela que nous y travaillons. C’est pourquoi nous allons renforcer les services Genre pour mieux nous aider sur le terrain dans la protection des personnes victimes de violences. En termes de définition de la fonctionnalité efficace d’alerte, de référencement et de réponse appropriée fait défaut. Et même la coordination entre nous intervenant dans ce domaine-là, il y a des zones d’ombre. Donc même après ces 16 jours d’activisme nous allons continuer à travailler, pour pouvoir nous retrouver et coordonner nos actions. Et que cela se complète », a-t-elle conclu