Lors d’une rencontre consacrée aux industries culturelles et créatives, organisée au Centre culturel franco-guinéen, le ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, a exprimé son regret face au faible engouement des artistes pour le programme d’assurance santé mis en place à leur intention. Ce dispositif, entièrement gratuit, vise à offrir une couverture médicale à plus d’un millier de bénéficiaires issus du secteur culturel.
Dans son allocution, le ministre a rappelé les objectifs de cette initiative, destinée à renforcer la protection sociale des acteurs culturels. Il a souligné que le programme prévoit une couverture intégrale des soins sur une période de deux ans, sans aucune contribution financière des assurés. « Nous avons engagé une police d’assurance dont la première phase a concerné plus de 1 000 artistes et professionnels de la culture. C’est pour permettre aux bénéficiaires de comprendre que ce n’est pas une sorte d’aumône, mais un droit qui leur revient et le fruit de leur talent. Nous sommes allés à une police d’assurance qui les couvre à 100 % », a expliqué Moussa Moïse Sylla.

Le ministre a toutefois déploré la faible mobilisation lors de la distribution des cartes. « Ailleurs, les artistes contribuent à hauteur de 10 ou 20 %, mais nous l’avons fait ici dans une démarche pédagogique. Pour la première phase, nous avons eu du mal à amener tout le monde à récupérer sa carte d’assurance médicale, alors que c’est gratuit ! Imaginez si nous avions demandé une contribution de 20 ou 30 %, nous n’aurions pas eu 500 cartes retirées », a-t-il regretté.