Ouverte ce vendredi 9 août 2019, la session extraordinaire consacrée à la loi des finances extraordinaires (LFR 2019) prendra fin au 4 septembre au plus tard. A cette occasion, l’Assemblée nationale, en plus de ce texte, les députés aura à étudier d’autres portant sur la CENI, le Code Électoral, la Charte des partis politiques et les Statut des militaires.
L’examen du projet de Loi de finances rectificative (LFR) soumis aux députés a pour but de réviser les objectifs budgétaires initiaux en tenant compte de l’évolution récente du cadre macro-économique afin d’assurer une exécution budgétaire en fin d’année conforme aux objectifs de la politique budgétaire du gouvernement.
«La Loi de Finances Rectificative (LFR) est donc soumise à l’examen de notre Parlement pour, d’une part, éviter la détérioration du déficit budgétaire (par ces moins de revenus et plus de dépenses) et d’autre part, pour s’assurer que la politique budgétaire reste conforme aux objectifs du programme de stabilité macro-économique, d’inclusion sociale et de croissance économique négocié avec nos partenaires techniques et financiers de Bretton Woods», précise Claude Kori Kondiano tout en soulignant que cet ajustement budgétaire est un mécanisme nécessaire que l’Etat guinéen doit faut s’imposer pour réussir la bonne gouvernance.
«Le budget de l’État pour l’exercice 2019, a été exécuté au 30 juin à hauteur de 9.677 milliards de francs guinéens en recettes et de 6.229 milliards en dépenses, pour des prévisions annuelles respectives de 19.331 milliards de francs guinéens en recettes et de 22.312 milliards en dépenses. Ces niveaux d’exécution sont satisfaisants pour les recettes, réalisées à hauteur de 50,06% mais préoccupants pour les dépenses réalisées à moins de 30% à fin juin 2019. La faiblesse des dépenses d’investissements publics sur fonds propres est aussi particulièrement remarquable avec seulement 113,52 milliards de francs guinéens dépensés pour un objectif semestriel de 1.294 milliards soit seulement 8,77%», explique-t-il.
La tenue de cette session extraordinaire, justifie le président de l’Assemblée nationale, découle d’une perturbation enregistrée dans l’exécution de la Loi de Finances initiale (LFI 2019) par des événements nationaux et internationaux ayant conduit à des niveaux élevés de consommation de crédits dans certains secteurs et à des manques à gagner en termes de recettes budgétaires.
Le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté est attendu le mercredi 14 août 2019 à l’Assemblée nationale pour la présentation des objectifs de la politique budgétaire du Gouvernement.